ALLOCATION HEBERGEMENT D’URGENCE

Le syndicat CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris associé au syndicat CGT du nettoiement a ouvert une permanence d'accueil des mal logés des administrations parisiennes depuis février dernier (Bourse du Travail, 3, rue du château d'eau, chaque Mardi de 17h30 à 19 h, bureau 430) .
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Au terme d'une campagne de sensibilisation sur la question du logement, des SDF, des mal logés parmi les agents de nos administrations, l'Hôtel de Ville nous inventait ses premières solutions.
Nous avons dénoncé le hold-up pratiqué par l'Hôtel de Ville sur les fonds de l'AGOSPAP pour prendre en location un immeuble d'hôtel pour un coût de 1,2 millions par an.
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Ceci pour faire l'économie d'une vraie politique de logement et notamment offrir un véritable service de logement digne de la collectivité parisienne pour ses agents en difficulté.
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L'administration parisienne vient de mettre en place l'ALLOCATION HEBERGEMENT D'URGENCE dont la fonction est de verser 30 euros par jour aux agents mal logés de la Ville pour qu'ils se payent une chambre d'hôtel.
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A ce jour, cette disposition annoncée avec fracas dans la dernière " Lettre Capitale " jointe à la fiche de paie d’avril 2007, n’est pas mise en place au CASVP et n’a fait l’objet d’aucun communiqué de la Direction Générale. Nous venons de la saisir à ce sujet.
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Ne soyons ni dupes, ni naïfs : l'équipe municipale répond par une mesurette au problème du logement qui est en train de devenir un sujet politique de premier ordre et au moment où apparaissent des débuts de mobilisation sur la question.
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En parallèle, le même Hôtel de Ville n'a à ce jour, rien répondu à la situation des dizaines de mal logés qui se sont présentés à notre permanence, certains sont parfois dans des situations dramatiques.
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L'Hôtel de Ville dans son communiqué sur l'allocation d'hébergement d'urgence nous parle d’hébergement digne transitoire. C'est bien mal connaître la réalité des hôtels parisiens et la durée imposée. Des personnels de nos administrations attendent depuis parfois plus de 7 ans dans des foyers spécialisés de la Ville (Société le Richemont, gadget privé de la RIVP) et se voient menacés d'expulsion pour n'avoir pas trouvé eux mêmes leur solution.
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Pour notre part, nous ne nous en tiendrons pas là, des agents nous contactent pratiquement tous les jours pour nous encourager dans notre action et nous demander des renseignements.
Les syndicalistes et leurs soutiens parmi nos collègues tiennent à faire savoir qu'il s'agit pour nous du début d'un combat qui doit s'étendre et sensibiliser par l'action et le débat la population à la possibilité d'un logement accessible pour tous.
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LE LOGEMENT N'A PAS VOCATION A ETRE RARE POUR LE MALHEUR DU PLUS GRAND NOMBRE ET POUR LE MEILLEUR BENEFICE D'UNE MINORITE FINANCIERE. CES DROITS PROTEGES QUI EXISTENT POUR TOUS COMME L'EDUCATION OU LA SANTE DEVRONT S'ETENDRE AU LOGEMENT.
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C'est possible, nous nous y employons.
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Dans l'attente, l'Hôtel de Ville devra reloger les agents en situation d'exclusion, autrement que dans des hôtels, en foyers provisoires ou en grande banlieue.
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Ce projet qui est le notre ne pourra émerger que par l'action concrète et organisée en exigeant des logements.
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Nous vous tiendrons informés.
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N'hésitez pas à nous contacter à la Permanence d'Entraide Sociale et de Solidarité pour faire connaître votre situation de logement (ou pour d'autres orientations ou conseil d'ordre social).
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PERMANENCE D'ENTRAIDE SOCIALE ET DE SOLIDARITE
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Bourse du travail , 3 rue du Château d'eau, Paris 10, métro République,
Les mardi ouvrables de 17h30 à 19 heures,
4e étage, bureau 430.
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(Recensement des mal logés, conseil en surendettement, dette de loyer, aide aux dossiers, recherche d'orientation etc.)