MASCARADE ET PRECARITE AU CASVP

Le 17 octobre se tenait la deuxième réunion du groupe de travail pour la charte du dialogue social.

Cette réunion, inutile parmi d’autres a été perturbée par le départ de la CGT.

Cette charte du dialogue social a été imaginée comme une nécessité impérieuse à la suite des conflits survenus entre la direction, alors représentée par Madame Stievenard, et les organisations majoritaires (CGT et FO).

Soucieuse de faire état de sa bonne volonté, la direction générale a proposé ce groupe de travail.
Les représentants de la CGT, perplexes, mais au même titre que les autres organisations syndicales, ont fait connaître leur position et notamment signifié que le dialogue social se mesurerait aux actes et seulement aux actes.

Nous soulevions alors le cas de deux précaires en contrat aidé et notamment celui de Richard Chudzinski, 54 ans, qu’on va débaucher pour réembaucher une autre personne et par conséquent condamner à une longue période de chômage et de pauvreté sans que cela ne fasse sourciller la direction du Centre d’Action Sociale.

Apres 5 semaines d’attente, la direction reste sourde et nous fait savoir par son silence le traitement qu’elle entend donner.

La CGT a donc quitté la réunion, laissant deux autres organisations brillant par leur silence.

Dans le même mouvement, c’est près de 5000 tracts sur la situation de ce salarié en difficulté qui furent distribués lors de la journée mondiale de lutte contre la misère qui se déroulait au Trocadéro sous haute surveillance policière. Près de 300 cartes postales pétitions furent signées ce jour-là.

Un groupe de militants CGT jeunes a promis son soutien et compte organiser une opération pour soutenir ce salarié. En outre, c’est 5000 cartes postales de pétition que la CGT du CASVP compte remettre en main propre au maire de Paris sur cette affaire.

Nous sommes en face d’un patronat qui entend profiter du fatalisme que le pouvoir en place cherche à instiller dans les toutes les têtes. La lutte contre la précarité doit être soutenue.

Une première action est envisagée et un communiqué de presse sera prochainement envoyé, nous tiendrons les salariés informés.

A TOUS LES NIVEAUX L'EMPLOI PRECAIRE
(GOUVERNEMENTAL et MUNICIPAL)
DOIT ETRE COMBATTU !

MOBILITE AU C.A.S.V.P.

PRIORITE AUX ANCIENS !

Il est fort regrettable que les collègues en poste au CASVP et certains depuis plusieurs dizaines d’années n’aient pas une priorité d’accès aux postes vacants.
Nous constatons, non seulement qu’ils ne sont pas prioritaires, mais de plus qu’ils doivent passer après les lauréats des concours.

CETTE SITUATION EST ANORMALE
ET BLOQUE LEUR MOBILITE.

Certains postes, comme l’accueil général ou les accueils de deuxième niveau … sont liés par des contraintes multiples au niveau de la présence et les agents qui les occupent y sont vissés " ad vitam aeternam ". En effet, très peu de candidats y postulent, déjà pour la simple raison que ces postes ne sont pas considérés comme vacants.

Nous demandons donc que les agents qui souhaitent changer de poste, le fasse savoir par l’intermédiaire d’une fiche de mobilité sur laquelle ils pourraient faire part de leurs desiderata.

Sur cette base, tous les postes vacants devraient leur être communiqués par le bureau de gestion auquel ils sont rattachés.

Autre incohérence, lors de la nomination des lauréats de concours toutes les fiches de poste via intranet ne sont plus diffusées…

IL EST TEMPS DE FACILITER LA MOBILITE DES AGENTS
ET DONC QUE LA D.R.H. CHANGE DE METHODE A CE SUJET.

PRIORITE AUX ANCIENS !

ASSISTANTS SOCIO-EDUCATIFS Régime Indemnitaire

ECHOS DE LA REUNION DU 17 OCTOBRE 2007
AVEC LA DIRECTION DU CASVP

" DU MEPRIS ET UNE POIGNEE DE CACAHUETES,
C’EST LA REPONSE DE LA VILLE DE PARIS
A UNE DEMANDE DE REVALORISATION DES PRIMES DES A.S. "

Dans le cadre du bilan social 2006 présenté lors du Comité Technique Paritaire du 18 septembre 2007, la CGT avait pointé une baisse de l’enveloppe des primes des assistants socio-éducatifs.

De ce fait et compte tenu d’un niveau de primes nettement insuffisant, la CGT demandait à Madame Gisèle STIEVENARD l’ouverture immédiate d’une négociation sur le régime indemnitaire des assistants socio-éducatifs, très qualifiés mais pas reconnus.
Me Gisèle STIEVENARD Adjointe au Maire chargée des Affaires Sociales répondait positivement à cette demande, d’où la réunion de ce jour.

LE CADRE POSĖ PAR LA CGT
LORS DE LA REUNION DU 17 OCTOBRE 2007

- La reconnaissance de la qualification (bac + 3) et le reclassement en catégorie A ;
- Le rétablissement du remboursement intégral du titre de transport pour nécessités de service ;
- L’application du taux maximum en ce qui concerne l’indemnité d’exercice de mission soit 312 euros mensuels pour les AS et ASP ;
- Une revalorisation conséquente de l’IFRSTS avec un minimum d’attribution garanti pour tous de 300 euros mensuels ;
- L’attribution de l’indemnité communale.

Dans tous les cas, la CGT ne peut accepter que le niveau des primes des assistants socio-éducatifs soit inférieur à celui des autres agents de catégorie B qui est actuellement de 691 euros mensuels (chiffres du bilan social 2006), alors que les assistants socio-éducatifs perçoivent 387 euros mensuels en moyenne.

LES ASSISTANTS SOCIO-EDUCATIFS NE PEUVENT PLUS ETRE A LA REMORQUE DE LA CATEGORIE B EN CE QUI CONCERNE LES PRIMES ET INDEMNITES.

LES PROPOSITIONS DE LA DIRECTION DU CASVP

En préambule, la direction du CASVP nous fait savoir qu’il ne s’agit pas d’une réunion de négociation mais d’information sur la revalorisation de l’IFRSTS (code paie 605) pour les assistants socio-éducatifs et les CSE.


Résultat de l’augmentation proposé par la Ville de Paris
en 2007 par rapport à 2006 :

- les AS vont bénéficier d’une augmentation moyenne de l'IFRSTS de 61 euros pour l’année soit 5,08 euros par mois.
- les ASP augmentation 0.
- les CSE 756 euros d’augmentation pour l’année soit 63 euros par mois.

La direction du CASVP déclare qu’elle n’est pas mandatée pour discuter de l’indemnité d’exercice de mission (code paie 508) et qu’il n’est prévu aucune augmentation de cette indemnité pour 2007 (taux moyen 1250 euros / an pour les AS et 1372 euros pour les CSE).

LA CGT DEMANDE L’OUVERTURE AU PLUS VITE D’UNE VERITABLE NEGOCIATION SUR LES PRIMES ET INDEMNITES DES ASSISTANTS SOCIO-EDUCATIFS. L’UNSA ET FO S’ALIGNENT SUR CETTE EXIGENCE.

Afin de faire le point sur les revendications des travailleurs sociaux et sur la manière de les faire aboutir, la CGT va proposer une A.G. des assistants socio-éducatifs en intersyndicale avec la CGT DASES.

PRIVE – PUBLIC, EN GREVE LE 18 OCT. 2007

Une troisième réforme des retraites en marche

A peine passée l’annonce du gouvernement de réformer en profondeur les régimes spéciaux, ce sont maintenant tous les régimes de retraites qui sont visés par une nouvelle réforme dès 2008.
Si l’on en croit François Fillon, il s’agirait d’allonger la durée d’assurance exigée pour pouvoir bénéficier d’une retraite pleine et entière. Ce sera 41 annuités, puis 42, alors que 20 % des hommes et 50 % des femmes n’ont déjà pas les 40 exigées.

C’EST RENDRE IMPOSSIBLE UN DEPART EN RETRAITE A 60 ANS à moins d’accepter une baisse drastique du montant de sa pension.

Mais le Premier Ministre ne s’arrête pas là. Il annonce la révision du dispositif carrières longues, celui applicable aux basses pensions et veut rediscuter de la " réversion " entre conjoints. C’est une nouvelle régression sur toute la ligne qui est programmée pour tous les salariés.

Le gouvernement conduit le système des retraites dans le mur

Le Premier ministre veut continuer sur la même logique que celle qui a présidé aux réformes de 1993 et de 2003 et fait baisser de 20 % le niveau relatif des retraites. Il cède face à un patronat qui ne veut pas mettre un euro de plus dans les régimes de retraite des salariés qu’il a employés toute une vie.
Mais que veut dire l’allongement sans fin de la durée de cotisation exigée alors que deux salariés sur trois ne sont plus en activité au moment où ils liquident leur retraite ? Avec la décote, cela signifie une baisse continue de la valeur de la pension.
Pourtant malgré ces sacrifices, le régime général et l’Agirc ne sont pas équilibrés. Il manque cette année 4,5 milliards au premier et 900 millions au second avant transferts de l’Arrco. Il est, dès lors, évident qu’il faut examiner d’autres pistes de réponses à l’évolution de la démographie que celles qui ont été, jusqu’à présent, mises en œuvre.

Un socle commun de droits à la retraite quel que soit le régime

Les salariés concernés par les régimes spéciaux de retraite auxquels le Premier Ministre veut s’attaquer en premier ont raison de penser qu’il faut agir pour s’opposer à la régression et défendre leur retraite. C’est ce qu’ils expriment par la grève le 18 octobre.
Il ne s’agit pas pour eux de défendre de quelconques privilèges, mais de défendre des principes communs à tous les salariés.
Tous les salariés du privé comme du public ont besoin de garanties pour leurs droits à retraite. Un financement assuré en fait partie. Y répondre est la meilleure solidarité qui puisse s’exprimer entre les salariés de tous les âges et de tous les secteurs. L’égalité n’a pas besoin d’uniformisation et l’alignement par le bas est la pire des solutions.
La Cgt veut débattre de ces choix d’avenir et propose un socle commun de garanties élevées pour tous, en matière de retraite quels que soient les régimes.

Cela consisterait en :

- un vrai droit au départ à la retraite à 60 ans et une possibilité réelle de choix pour le salarié ;
- un système de départ anticipé en retraite pour travaux pénibles ou pour répondre à des contraintes de service public ou aux tâches astreignantes ;
- un montant de retraite permettant à chacun un taux de remplacement de 75 % avec un minimum équivalent au Smic ;
- l’indexation des pensions sur les salaires.

L’affirmation d’un droit à retraite entier à 60 ans justifie dans chaque régime une durée d’assurance réellement accessible, qui doit prendre en compte les années d’études et les périodes de recherche d’emploi ainsi que tous les aléas de l’emploi.

Une nouvelle cotisation employeur

Pour le financement la Cgt fait des propositions conçues pour favoriser l’emploi et les salaires qui sont eux mêmes la base des ressources de notre système au travers de la cotisation.
Il s’agit d’abord d’introduire dans l’assiette de cotisation tous les éléments de rémunération qui y échappent actuellement (intéressement, participation, stock-options...). Il s’agit ensuite de réformer la cotisation employeurs en élargissant son assiette également aux revenus financiers de l’entreprise et en appliquant une modulation aux taux de cotisation selon la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée de l’entreprise. Les entreprises aux marges conséquentes qui réduisent l’emploi contribueraient ainsi plus que les entreprises qui emploient beaucoup de main-d’œuvre.

La vérité sur les retraites du privé et du public

Le gouvernement et le patronat cherchent à opposer salariés du public et salariés du privé. Les retraités des régimes spéciaux seraient privilégiés ! Rien n’est plus faux. Certes des différences existent (durée de cotisation, indexation sur les salaires, calcul sur les six derniers mois, reconnaissance de la pénibilité) mais elles ne vont pas toutes dans le même sens (les primes sont exclues, les bonifications familiales sont réduites, le taux de réversion est plus bas dans le public où il n’y a pas vraiment de système complémentaire).

Retraites moyennes
(y compris complémentaires)

Salariés du privé
Cadres
2 580 €
Ouvriers/employés
1 259 €

Salariés du public
Cadres
2 601 €
Ouvriers/employés
1 214 €

Au total jusqu’à aujourd’hui, le montant des pensions était au même niveau dans le public comme dans le privé pour une structure de qualification équivalente (ministère du Travail et des Affaires sociales, Drees, Etudes et Résultats, n° 183, juillet 2002).

L’expérience le montre, les salariés peuvent faire bouger les choses, une mauvaise réforme n’est jamais une fatalité. Le rassemblement et l’unité sont des atouts qu’il faut utiliser.

Face au diktat du gouvernement et à la surenchère du patronat,
la Cgt appelle à la grève et à la manifestation
le jeudi 18 octobre 2007.
14h30 de République à Nation, par le boulevard Voltaire
(Préavis de 1 à 24 heures déposé pour les salariés du CASVP)
Rasemblement 14h15 devant la bourse du travail
3, rue du château d'eau - métro République