MR DELANOË, NOS J.R.T.T. NE SONT PAS À VENDRE !


Mr le Maire de Paris souhaite transposer la mesure SARKOZY et racheter 4 JRTT au rabais (65 euros X 4 pour les agents de cat. C).

Pour la CGT, la très forte augmentation du coût de la vie à Paris (loyers inabordables, hausses vertigineuses des prix du gaz, de l'essence, de l'électricité, du fioul, de l'eau, des transports, des assurances, des produits alimentaires…) ne doit pas se solder par une remise en cause des 35 heures.

LE POUVOIR D’ACHAT, IL NE SUFFIT PAS
D’EN PARLER,
IL FAUT L’AUGMENTER !

Mr DELANOE, peut décider :
500 EUROS
de prime exceptionnelle de fin d’année,
tout de suite, pour tous les agents.

Paris croule sous les richesses (872 millions d'euros sont entrés dans les caisses de la Ville en 2006 au seul titre des droits de mutation de l'immobilier), mais les agents des administrations parisiennes ne gagnent rien de plus. Ils doivent toujours aller habiter plus loin en banlieue, s’entasser toujours plus dans les transports…

CE CONTEXTE PARTICULIER NECESSITE
UN EFFORT CONSEQUENT DE LA VILLE POUR SES AGENTS

AG de tous les agents
de la Ville de Paris et du CASVP
dans le cadre des heures d’information syndicale,
sur cette question
Le lundi 3 12 2007 à la Bourse du Travail
3, rue du Château d’eau de 9 à 12 heures

AG des ASSISTANTS SOCIO-ÉDUCATIFS le Vendredi 7 12 2007

ASSISTANTS SOCIO-ÉDUCATIFS
C.A.S.V.P. / D.A.S.E.S.
MÊMES MISSIONS = MÊMES REVENDICATIONS
µ
RÉGIME INDEMNITAIRE (Primes et Indemnités)
µ
LES ASSISTANTS SOCIO-ÉDUCATIFS NE PEUVENT PLUS ÊTRE A LA REMORQUE DE LA CATÉGORIE B EN CE QUI CONCERNE LES PRIMES ET INDEMNITÉS.

ll n’est plus acceptable que le niveau des primes (toutes indemnités confondues) des assistants socio-éducatifs soit inférieur à celui des autres agents de catégorie B qui est actuellement au CASVP de 691 euros mensuels (chiffres du bilan social 2006), alors que celui des assistants socio-éducatifs est de 387 euros mensuels en moyenne. A la DASES, l’écart est sensiblement identique.

Sur ce constat, la CGT invite les assistants socio-éducatifs du CASVP et de la DASES à se mobiliser sur la base revendicative suivante :

- L’application du taux maximum en ce qui concerne l’Indemnité d’Exercice de Mission (code paie 508) soit 312 euros mensuels pour les A.S. et A.S.P. ;
- Une revalorisation conséquente de l’I.F.R.S.T.S. (code paie 605) avec un minimum d’attribution garanti pour tous de 300 euros mensuels ;
- L’attribution de l’Indemnité Communale.

AFIN D’OBTENIR L’OUVERTURE D’UNE NÉGOCIATION SUR LES PRIMES ET INDEMNITÉS DES A.S., LA CGT VOUS DEMANDE DE VOUS MOBILISER MASSIVEMENT :

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CASVP / DASES
(autorisée par l’administration, sur le temps de travail,
plus les délais de route aller et retour)
Vendredi 7 décembre 2007
de 12 à 14 heures

Bourse du Travail - 3, rue du Château d’eau
métro : République - salle Eugène POTTIER au sous-sol

CGT/CASVP - 23/25, rue Bobillot 75013 Paris
Tél : 01 53 80 97 60 Fax : 01 53 62 94 25

Mail : cgt-casvp.syndicat@paris.fr
Blog : http://cgt-casvp.blogspot.com

ALLOCATION HEBERGEMENT D’URGENCE

COMMUNIQUE AUX AGENTS EN SITUATION
DE PRECARITE CONFRONTES :

- A UNE PERTE BRUTALE DE LEUR LOGEMENT ;

- A UNE SITUATION D’HEBERGEMENT TEMPORAIRE ET PRECAIRE.

► Contexte :
Au terme d'une campagne de sensibilisation et d’action menée par la CGT-CASVP et la CGT-Nettoiement sur la question du logement des SDF et des mal logés parmi les agents de nos administrations, l'Hôtel de Ville répondait par la création d’une Allocation d’Hébergement.

Par délibération de son Conseil d’Administration en date du 28 juin 2007, le CASVP créait une prestation sociale, l’ALLOCATION HEBERGEMENT D’URGENCE afin de répondre aux besoins des agents les plus exposés au risque d’exclusion sociale suite à la perte de leur logement et leur permettre de bénéficier d’une solution d’hébergement transitoire avant de leur proposer un relogement.

Cette disposition palliative nécessitait pour la CGT-CASVP des précisions quant à son véritable contenu et son application concrète.

► Explications :
La CGT était reçue à sa demande en audience au siège du CASVP 5, Bd Diderot, le 13 novembre 2007.

Pour la direction du CASVP, l’ALLOCATION HEBERGEMENT D’URGENCE sera délivrée après enquête du service social du personnel aux agents qui en feront la demande et qui se trouvent :

- en perte brutale de logement (expulsion, non renouvellement de bail, séparation…)
- confrontés à une situation d’hébergement temporaire et précaire chez des amis ou dans leur famille…

Cette aide sous forme de Chèques Personnalisés d’Accompagnement (CAP) d’un montant unitaire journalier de 30 euros sera délivrée aux agents qui accepteront un hébergement transitoire dans un hôtel désigné par le CASVP.

Pour la mise en place de ce dispositif, le CASVP est conventionné avec la chaîne d’hôtels ACCORD (coût à la nuit de 38 à 50 euros maximum). Il restera donc à la charge de l’agent une somme journalière de 8 à 20 euros.

Durant cette période d’hébergement, le service social du personnel s’engage à tout mettre en oeuvre pour proposer un relogement à l’agent.

► L’orientation de la CGT pour le logement des agents

Le logement n'a pas vocation a être rare pour le malheur du plus grand nombre et pour le meilleur bénéfice d'une minorité financière. Ces droits protégés qui existent pour tous comme l'éducation ou la santé devront s'étendre effectivement au logement.

C'est possible, nous nous y employons.
Conformément à ses statuts, La Confédération Générale du Travail défend les intérêts de tous les salariés sans exclusive, en tous temps et en tous lieux. Elle intervient en conséquence librement sur tous les champs de la vie sociale.

Pour la CGT, l'Hôtel de Ville doit reloger les agents en situation d'exclusion, autrement que dans des hôtels, en foyers ou en grande banlieue.
Ces hébergements ne doivent être que provisoires et d’une courte durée.

Cette nécessité ne pourra émerger que par l'action concrète et organisée en exigeant des logements.

► Conseils de la CGT aux agents du CASVP en difficulté

Si vous êtes en situation de précarité, la CGT vous invite avant de saisir le service social du personnel du CASVP 5, Bd Diderot (01 44 67 16 77), à vous rapprocher de notre organisation qui pourra vous conseiller et soutenir syndicalement votre demande face à la Direction Générale et au Maire de Paris.
*
PERMANENCE D'ENTRAIDE SOCIALE
ET DE SOLIDARITE CGT-CASV
P

Bourse du travail , 3 rue du Château d'eau, Paris 10, métro République,
Les mardi (sauf vacances scolaires) de 17h30 à 19 heures
4e étage, bureau 430
(Recensement des mal logés, conseil en surendettement,
dette de loyer, aide aux dossiers, recherche d'orientation, etc…)
Si possible téléphoner pour prendre RV au 01 53 80 97 60.
Si le répondeur est activé laissez un message avec vos coordonnées.

NE RESTEZ PAS ISOLES, REJOIGNEZ LA CGT !

QUI EST DONC RESPONSABLE DE TOUS CES MAUX QUI NOUS ACCABLENT ?

Les usagers que l’on peut entendre sur les médias expriment un ras le bol des cheminots en grève depuis plusieurs jours.

Les grévistes quant à eux se disent déterminés à aller jusqu’au bout pour défendre le contrat de travail signé à leur embauche.

Le gouvernement de Sarkozy revendique sa légitimité par les urnes pour appliquer les réformes qu’il juge nécessaire pour l’équilibre du pays, en s’appuyant sur l’exigence NATURELLE et DEMOCRATIQUE de respecter la règle de l’équité.

Au-delà du problème juridique posé par la rupture du contrat de travail, la question de fond est donc bien de savoir si le fait de faire travailler plus les cheminots comme les autres salariés va permettre de garantir le maintien et le niveau de notre système actuel de retraite.

► Sur le financement

Pour la CGT-CASVP, comme toute personne honnête et responsable, ce serait une illusion de croire que les 500 000 salariés des régimes spéciaux vont combler les milliards de déficit croissant de nos caisses de retraite.

Il serait plus juste de regarder ce que fait l’Etat de l’argent des contribuables :

1) Cadeaux fiscaux par milliards en exonérations de cotisations sociales aux entreprises pour soit disant embaucher, avec les résultats que l’on connaît…
2) Cadeaux fiscaux aux plus riches, notamment en matière d’imposition, 15 milliards cette année en juillet…
3) Exonération des profits boursiers et des plus values en général sur les cotisations sociales...
4) Indemnités du chef de l’état, du premier ministre (...) représentant 1 an du salaire moyen d’un fonctionnaire de base (sans compter leurs avantages en nature, logement, voiture, repas, vacances à l’étranger...)

► Reste la question de l’équité qui semble se poser à de nombreux citoyens, dont en première ligne notre président et son gouvernement.

Ces derniers nous paraissent plutôt mal placés pour donner des leçons au regard de leurs situations personnelles.

La plupart de nos élus ont des compétences qui leur garantissent des emplois à vie et des revenus dépassant tout ce que peut imaginer un salarié.

Pourtant cette catégorie ne semble pas être concernée par la réforme, puisqu’elle peut prétendre à une retraite de 1500€ mensuelle dès 5 ans d’exercice de fonctions, 3000€ dès 10 ans, etc.

N’est-il pas choquant d’entendre ces nantis nous donner des leçons sur nos privilèges de pacotilles et de smicards ?

Il est clair que leurs intérêts sont de soutenir les exploiteurs et les financiers qui sont bien souvent les mêmes, tout en profitant eux-mêmes des richesses produites par les salariés.

► Conclusions :
Les réformes successives sur la sécu, la retraite ou les caisses de solidarité n’abordent pas le vrai problème qui est celui de leur financement par l’ensemble de la société, et pour cause...

Travailler plus pour espérer des garanties sociales convenables est le mensonge d’un système de dirigeants politiques et d’exploiteurs patronaux qui engrangent des fortunes familiales comme au bon vieux temps des rois...

Les privilèges existent bien mais ce n’est pas dans le statut des cheminots qu’il faudra chercher pour répondre à nos problèmes quotidiens et à venir :

La bataille doit être engagée pour gagner le droit à un vrai salaire, une vraie retraite, un vrai logement, à pouvoir se soigner...

La CGT-CASVP soutient le mouvement engagé par les cheminots en grève depuis le 13 novembre, les étudiants qui bloquent la moitié des facs, et toutes les forces de résistances à cette société ultra- libérale qui ne cherche qu’à nous diviser pour mieux régner et s’enrichir à nos dépens.

Et si nous prenions de l’argent aux exploiteurs avant qu’il le délocalise dans leurs poches.

Avec les agents SNCF, RATP, EDF, GDF...
Avec les étudiants, les avocats, les hôtesses d’Air France...
Avec les fonctionnaires parisiens...


TOUS EN GREVE LE 20 NOVEMBRE
MANIFESTATION DEPART PLACE D’ITALIE A 14 H
(rassemblement des agents du CASVP à 13h30 au local syndical
de la CGT-CASVP 23/25, rue Bobillot métro place d’Italie)
Pour exiger une vraie démocratie sans privilèges

Le 20 novembre 2007, LA GREVE

Tout n’est pas permis !

C'est ce que nous dirons, ensemble

- par une participation massive à la grève du 20 novembre,
- par un renforcement de la syndicalisation, clef d'un rapport de forces plus favorable aux revendications des salariés.
*
Depuis son accession à la Présidence, Nicolas Sarkozy occupe l’espace médiatique et allie dans son discours démagogie et confusion. Pourtant, pour l’immense majorité des salariés privés d’emploi et retraités, cette stratégie ne peut masquer la réalité des effets désastreux de sa politique économique et sociale.

En mettant au devant de la scène les régimes spéciaux de retraites et en procédant par ultimatum, le Président tente de diviser les salariés, escomptant le soutien de l’opinion publique.

Le gouvernement reporte à 2008 le réexamen de l’ensemble du dossier "retraites" pour égaliser tout le monde, public et privé, à 41 ans puis à 42…, avec à la clef, une baisse générale du niveau des pensions.

Les mesures de 1993 et de 2003 n’ont rien réglé. Il faut exiger d'autres contenus de négociation.
Pour la CGT, être attaché à l’égalité des salariés, ce n’est pas cautionner un alignement par le bas de leurs droits.

Les suppressions répétées d’emplois ferment toute perspective de titularisation pour des milliers de précaires.

Le CDI ne concerne qu’une infime partie d’entre eux, et ne garantit pas le réemploi ! Il n’est donc pas la bonne réponse.

Nous subissons une perte de pouvoir d’achat de 6,5 % depuis janvier 2000, mais le ministre refuse toute ouverture de négociation salariale. Il se limite à des mesures catégorielles ponctuelles qui concernent moins de 2 % des personnels.
*
Le fond comme la forme sont inacceptables !
*
La réalité aujourd’hui :

- Des budgets sociaux étranglés : avec les franchises médicales, aux malades de payer !
- Des cadeaux fiscaux :15 milliards pour les plus favorisés !
- La poursuite de subventions aux entreprises, sans contrepartie pour l’emploi et les conditions de travail !

Le principe de solidarité, fondement de la Fonction Publique, des services publics, de la sécurité sociale, l’une des bases du programme du Conseil National de la Résistance est torpillé…

BULLETIN DE SYNDICALISATION

Nom – Prénom :
Grade :
Etablissement :
Adresse personnelle :

Téléphone :
Email :

Faire retour de ce bulletin soit :
- par courrier adressé à La CGT-CASVP 23/25, rue Bobillot - 75013 Paris
- par télécopie 01 53 62 94 25
- ou par messagerie cgt-casvp.syndicat@paris.fr

LE 20 NOVEMBRE 2007,
TOUS DANS LA GREVE !
(préavis de grève reconductible
déposé par le syndicat CGT du Centre d’Action Sociale)
*
Manifestation à 14 h de place d'Italie à Varenne
RV pour les agents du CASVP
au local syndical 23/25, rue Bobillot 75013
métro : porte d'Italie à partir de 13 h 30
1er escalier à droite au 2ème étage
code porte 6329 A

Issue d’une lutte en sursis.

OCCUPATION DES LOCAUX DE DIDEROT,
JEUDI 25 OCTOBRE 2007


REMERCIEMENTS AUX COLLEGUES DE DIDEROT

Richard, 54 ans, travailleur précaire du CASVP, bon à virer au 31 décembre 2007 a été reconduit pour un an.

Une vingtaine de syndicalistes de la CGT du CASVP avaient décidé ce jeudi 25 octobre d’envahir les locaux du CASVP pour exiger une entrevue de négociation avec la direction générale au sujet de la condition des travailleurs précaires du Centre d’Action Sociale et plus particulièrement celle de Richard Chudzinski appelé à retrouver la case chômage puis RMI à partir du 31 décembre prochain.

Depuis 2 mois, la CGT-CASVP entreprend des démarches et ouvre le débat sur les précaires et notamment les plus en difficulté d’entre eux. Parmi eux, un agent de la CAPI 2, employé comme agent polyvalent depuis 3 ans devait quitter son poste au 31 décembre prochain, victime de la préférence géographique (terme employé par la direction) qui veut que l’on habite les quartiers en difficulté « Politique de la ville » pour avoir le droit d’être embauché ou de continuer à travailler.

Richard était donc invité à quitter son poste plus tôt pour permettre l’embauche d’un autre précaire.

Ces embauches sur ces quartiers ayant bien évidemment vocation à faire mousser la bonne volonté d’insertion de cette municipalité dont les bienfaits sociaux devraient susciter des satisfecit sans désemparer.

Richard Chudzinski, après 8 ans d’errance, dans la difficulté, sans logement, comptait garder son emploi.

Cette idée saugrenue au regard des objectifs politiques et électoraux n’a pu se réaliser qu’à l’issue d’un processus de soutien unanime de ses collègues, d’une action continue de la CGT du CAS-VP et plus récemment d’une occupation du siège du CAS. Peu avant, une lettre de la direction générale annonçait que rien n’était possible au CAS…

Alors que commençait à circuler une carte postale pétition, que des tracts de masse étaient diffusés, quelques militants poussés par l’impatience et l’inquiétude légitime de l’intéressé, décidèrent d’une invasion du siège et d’une visite à leurs collègues.

Les militants présents tiennent à remercier avec la meilleure attention les collègues qui les ont si bien reçus.

Après une entrée bruyante et musicale dans le hall, une circulation festive s’est opérée dans les couloirs des étages.
Le tract « Retour sur une exclusion programmée, un débauchage politique » était diffusé avec la carte postale-pétition. Nombreux sont les collègues qui l’ont signée sur le champ. Les sourires et les encouragements accompagnaient régulièrement cette présence singulière d’une équipée au rythme des chants de la guerre d’Espagne et du Chiffon rouge du Big bazar composé à l’occasion d’une grève de la sidérurgie en 1977.

Monsieur le sous-directeur du CASVP arrivant, de retour précipité de l’Hôtel de Ville, nous apprenait que Richard Chudzinski était reconduit pour un an.

D’AUTRES SUJETS FURENT ABORDES, LA CONDITION DES CONTRACTUELS EN GENERAL, LA SITUATION DES ADJOINTS D’ACCUEIL ET D’INSERTION DES CHRS ET CHU ET DIVERS AUTRES SUJETS QUI FERONT L’OBJET DE NOUVEAUX DEVELOPPEMENTS.

Richard, 54 ans, salarié du CAS dans un service chargé d’insertion

Bon à virer à la fin de l’année ! Motif : n’habite pas le bon quartier.
Je travaille à la CAPI II depuis trois ans, d’abord en CES,puis en contrat d’avenir, renouvelable peut-être pour trois ans. Finalement en juin dernier, on m’a dit que mon contrat devait se finir à la fin de l’année.

Richard Chudzinski est un salarié de la CAPI II, un service du CASVP dont la mission est d’appliquer les politiques d’insertion en mettant en place des actions de suivi d’allocataire du RMI.

Richard est agent polyvalent, il assure la petite maintenance, la reprographie et le courrier. À bientôt 54 ans, après huit ans de « galère » faits d’errance, de foyers et de diffi cultés diverses, il habite aujourd’hui en Pension de Famille, un système d’hébergement précaire à caractère social.

Tu peux nous parler de ton hébergement ?

Je suis dans un studio, en fait une pièce de 9,5 m2, c’est équipé.

Le loyer est de 322 euros par mois, il y a des équipements collectifs, salle de télé et lave-linge. Normalement, une pension de famille ça ne dure pas, on doit fi nir par partir, mais pour l’instant de ce coté ça va. J’y habite depuis décembre 2004.

Et un logement social ?

J’ai fait une demande avec mon assistante sociale, il m’ont refusé le logement.

Pourquoi ?

Ils m’ont dit que j’avais déjà un logement.

Autrement dit, un hébergement précaire, une chambrette de 9,5 mètres carré et tout va bien ?
C’est un peu cela.

Revenons sur ce renvoi à la fin de l’année, pourquoi ce revirement ?

En fait, ils veulent embaucher des gens sur certains quartiers seulement.
Nous avons été informés officieusement d’abord puis officiellement.
La Mairie de Paris va mettre le paquet sur des quartiers en difficulté qu’on appelle communément «Quartier politique de la ville», des périmètres précis qui cumulent d’importantes difficultés.

Qu’est-ce qu’ils t’ont dit au service des emplois aidés ?

Que je pouvais trouver un emploi ailleurs.
Mais j’ai bientôt 54 ans et huit ans de vide dans mon CV.

On est vraiment dans le grand n’importe quoi…

En fait, ce sont des salariés qui paient de leur emploi la politique de cette mairie. On habille Paul en déshabillant Jacques.

Le plus grave c’est que ce cynisme s’applique sur des travailleurs pauvres et parmi ceux là, les plus en difficulté. En outre cela se passe dans un service qui est chargé de l’insertion, sous les yeux de salariés titulaires qui pour le coup n’ont plus la moindre illusion sur cette politique qu’ils doivent pourtant appliquer au quotidien.

C’est bien là qu’on constate qu’un syndicalisme offensif est à reconstruire car nous sommes face à ce qu’on peut appeler un patronat de combat : une carte postale pétition a été éditée à 5 000 exemplaires pour commencer. Des actions sont prévues, des communiqués de presse, des surprises aussi…