CHRONIQUE DE L’EMPLOI JETABLE AU CASVP

LEUR ORDRE EST UN DESORDRE.

Au terme d’une visite-excursion musicale et militante à la Direction Générale du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris, 5, bd Diderot, la CGT a obtenu satisfaction.

Une salariée du CASVP, présente depuis 1995 après stage AFIP, CES puis embauche en contractuelle en 1997, devait être appelée à déguerpir pour faire son nouveau parcours d’insertion en repassant par la case chômage.

En effet, ayant tenté de présenter un dossier de recrutement sans concours, sa demande a été rejetée en « présélection » sur la base de l’évaluation de sa « motivation ».

Le patronat et ceux qui le servent sont de plus en plus la caricature d’eux-mêmes. Des personnes érigées pour la circonstance en « jury souverain » se croient autorisées à décréter le droit de travailler ou de se retrouver exclu sur la base de leur posture d’autorité.

Notre collègue, agent d’entretien depuis 12 ans dans notre administration pourra finalement se présenter à ce jury pour ce recrutement.

Une équipe militante a du s’autoriser aujourd’hui, une intrusion vers les 12 heures, mégaphone, sono, musique militante, tractage, négociation impromptue et forcée avec la Direction des Ressources Humaines.

En perturbant l’ordre des choses et du travail, nous tenons à sensibiliser sur la vraie nature de l’ordre établi : celle d’un désordre profond qui affecte au quotidien les salariés, précaires comme titulaires.
En effet, le pouvoir maintien en précarité des salariés facilement malléables et cherche à culpabiliser les autres d’avoir un statut dont la remise en question serait une « justice ».


La perturbation de cet ordre-désordre va s’avérer de plus en plus nécessaire pour rendre manifeste la réalité profondément cynique de ce système.

Nous remercions vivement nos collègues pour l’accueil toujours chaleureux qu’ils nous font dans ces moments. Nous vous disons à bientôt.

Nous remercions également tous les collègues signataires de la carte-pétition pour le maintien de Richard Chudzinski, autre précaire, même combat.

NON, A L’EMPLOI PRECAIRE
ET AUX CONTRATS DE TRAVAIL JETABLES !

► Respect de la dignité des travailleurs ;
► Respect des droits des travailleurs ;
► Droit pour tous les travailleurs du CASVP à une vie décente, grâce au fruit de leur travail ;
► Reconnaissance par la Mairie de Paris des qualifications et de l’expérience professionnelle…

Actuellement au CASVP, trop de contractuels, d’agents en contrat d’avenir, de vacataires sont jetés après usage.

LE MAIRE DE PARIS
ET LA DIRECTION DU CASVP
DOIVENT NEGOCIER !


La CGT demande à Mr DELANOE de mettre en place au CASVP un plan de résorption de l’emploi précaire :

► titularisation de tous les contractuels en poste depuis plus d’un an ;
► réception de chaque agent en fin de contrat pour proposer une solution ;
► requalification des “ contrats ” indûment temporaires ;
► abolition du recours à la vacation en créant des postes de titulaires.

La CGT est clairement opposée au libéralisme, fut-il déguisé, et à la précarité sous toutes ses formes. Nous le démontrons au quotidien.

Pour croire en l’avenir d’une société à visage humain, La CGT revendique une sécurisation du parcours professionnel des agents, ainsi que la reconnaissance des qualifications et de l’expérience professionnelle.

CHRONIQUE DE L’EMPLOI JETABLE

Une salariée se voit contrainte de quitter son emploi après 12 ans de présence !

Elle entre au CAS en 1995 en stage AFIP, (on se souvient de ce mirifique statut qui coûtait 11 francs de l’heure à l’employeur), passe en CES et devient contractuelle en 1997.

Elle postule au recrutement sans concours et, voyez vous ça, elle voit son dossier refusé.

Après 12 ans, une satisfaction donnée à tout instant dans son travail comme agent d’entretien, un jury souverain, considère que sa place est à l’ANPE.

Ces conduites de provocation exercées par des membres du jury ne sont pas admissibles et doivent susciter la plus énergique riposte. On découvre ici la posture de maîtres de maison qui évaluent la légitimité des personnels de ménage à gagner leur vie ou à se retrouver dans l’assistance et le chômage.

Nous sommes intervenus ce jour, dans les locaux de la Direction du CASVP afin de manifester notre refus et notre solidarité.

D’ores et déjà, la Direction Générale a revu sa copie, et doit maintenant prendre ses responsabilités pour que ce contractuel comme tant d’autres ne soit pas exclus.

Salariés, collègues, ces attitudes sont une menace
et une insulte contre le monde du travail.
Soutenez notre action pour la défense des précaires !