LES RETRAITES DE DEMAIN DÉPENDENT DES SALAIRES D’AUJOURD’HUI !

L’enjeu des retraites est indissociable de celui des salaires !

Le samedi 29 mars 2008 - 14H30 Nation - Bastille
Public, privé, toutes et tous ensemble
dans la rue pour nos retraites et nos salaires !

L’année 2008 sera décisive pour l’avenir de nos retraites. Sur demande du Président de la République, le Gouvernement veut aller vite, faire l’impasse sur les négociations et présenter une nouvelle loi avant l’été.

De par leur obstination à ne pas répondre aux légitimes revendications des salariés en matière d’augmentation des salaires, Gouvernement et patronat, non contents d’amputer encore plus le pouvoir d’achat des actifs et retraités, limitent le financement de la protection sociale.

Les recettes alimentant nos régimes de protection sociale, dont notre système de retraite par répartition, sont bien issues des richesses du travail crées par les salariés. De fait, le montant du salaire est un élément déterminant dans le financement des retraites.

Les réformes aussi bien de 1993 que de 2003, ont imposé à l’ensemble des salariés du privé comme du public des sacrifices sans précédent, qui de plus n’ont pas réglé les problèmes financiers du régime général.

CNRACL

Salaires et emplois sont la clef de voûte pour l’équilibre financier de notre caisse de retraite, la CNRACL.

La revendication pour des emplois statutaires et de meilleurs salaires indiciaires sont une garantie pérenne pour tous d’une future bonne retraite, indépendamment du combat général contre la loi Fillon sur la réforme de 2003. C’est dire l’enjeu pour le présent et l’avenir de la lutte pour l’augmentation des salaires.


La défense de notre régime particulier concerne les actifs comme les retraités.


Notre caisse de retraite, victime d’un véritable racket depuis des décennies avec les ponctions faites au travers des compensations, risque une nouvelle fois d’être spoliée par ce gouvernement qui a décidé de mettre à l’entière charge de la CNRACL la défiscalisation des heures supplémentaires.


Nous revendiquons la suppression immédiate de la surcompensation : 946 millions d’€ ponctionnés à ce titre en 2007 et l’entière compensation par le gouvernement des sommes versées par notre caisse au titre de la défiscalisation des heures supplémentaires.

RAFP - Régime Additionnel de la Fonction Publique

La mise en place du régime additionnel (RAFP) depuis l’année 2005 ne peut que fragiliser la CNRACL. Ce fonds de pension qui cache son vrai nom, individualise le salarié face à la retraite et laisse planer un véritable doute sur ce que seront à terme les prestations servies par ce régime.

La CGT revendique l’intégration des primes dans le salaire, seule certitude d’une retraite dont le montant est défini par avance.

UN DROIT A LA RETRAITE À 60 ANS……
……..AVEC 75% DU SALAIRE


Le gouvernement, appuyé par le MEDEF, a d’ores et déjà annoncé sa volonté de poursuivre dans le sens des décisions prises en 2003, à travers l’allongement à 41 ans de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein, d’ici 2012, puis 42 ans…Or, déjà 20% des hommes et 50% des femmes n’ont pas les 40 années exigées pour prétendre à une retraite à taux plein.

Le niveau des pensions a fortement reculé ces dernières années.

De 1987 à 2007, les pensions du régime général ont décroché de 20% par rapport au salaire moyen d’activité, rendant impossible un départ en retraite à 60 ans, à moins d’accepter une baisse drastique du montant de la pension, obligeant les salariés qui en ont les moyens financiers de se constituer une épargne par capitalisation et pour la grande majorité de vivre sa retraite dans la précarité et la misère, ou alors de cumuler retraite-emploi !

La CGT revendique :

- Le droit à la retraite à 60 ans (socle commun)
- Un taux de remplacement d’au moins 75% du salaire, régimes indemnitaires intégrés, des 6 derniers mois d’activité, avec un minimum équivalent au SMIC
- L’indexation des pensions sur les salaires
- La suppression de la décote
- Le rétablissement de la bonification pour enfant

UN DROIT AU DÉPART ANTICIPÉ

L’espérance de vie à la retraite en bonne santé est le principal critère d’équité entre salariés.

La CGT revendique :

- Un droit au départ à la retraite pour les salariés exerçant des travaux pénibles, insalubres ou dangereux,
- La reconnaissance par la CNRACL de nouveaux emplois et missions, pour la détermination de la catégorie active.

UN FINANCEMENT SOLIDAIRE DES RETRAITES


En 15 ans, le nombre des retraités aura augmenté de 6 millions. Le besoin de financement supplémentaire, tous régimes confondus sera de 1% du PIB en 2020 et de 1,7% en 2050. Cela n’est pas hors de portée de notre économie : le développement de l’emploi de qualité peut fournir 40% de ressources supplémentaires.

La suppression de toutes les exonérations de cotisations sociales employeurs et la mise en cause des « niches sociales » peuvent procurer 10% des besoins de financements des régimes de retraite. De même, la réforme du mode de calcul des employeurs produirait des recettes supplémentaires.

IRCANTEC Institution de Retraite Complémentaire des Agents Non Titulaires de l'Etat et des Collectivités publiques

Contrairement aux déclarations alarmistes ministérielles de ces derniers mois au sujet de l'avenir de l'IRCANTEC, cette caisse de retraite complémentaire a un régime excédentaire et elle est capable d'assurer les retraites pendant près de 25 ans et 10 ans de plus avec l'annulation des charges indues que revendique depuis des années la CGT, revendication non prise en compte par les représentants ministériels au Conseil d'Administration de cette caisse.

Ce régime est totalement tributaire de la politique de l'emploi public ce qui implique donc la responsabilité entière des employeurs publics quant à son fonctionnement, ses recrutements et ses privatisations (un exemple : celui des Offices Publics de l’Habitat, qui ne recrutent plus de fonctionnaires territoriaux (Cnracl) mais des salariés du secteur privé (Ircantec).


La CGT revendique :

- Un salaire minimum à 1.500 euros

- L’augmentation de la valeur du point d’indice


- Une véritable refonte de la grille indiciaire, la reconnaissance des qualifications

- L’intégration des primes dans le salaire


- Une loi de titularisation des agents non titulaires

- Le passage à temps complet des agents à temps partiel imposé

- Le remboursement des sommes prélevées sur le budget de la CNRCAL, au titre de la surcompensation

- Une réforme des mécanismes de compensation


- Une extinction du régime additionnel de la Fonction Publique, avec l’intégration du régime indemnitaire dans le traitement indiciaire


- La création d’emplois statutaires permettant de répondre aux besoins en matière de services publics, sur l’ensemble du territoire

La CGT appelle les salariés du public comme du privé, actifs ou retraités à se mobiliser le samedi 29 mars, à l’occasion de la journée d’action interprofessionnelle « pour l’avenir des retraites ».

Face à la précipitation du Gouvernement pas de temps à perdre !

Le samedi 29 mars 2008 - 14H30 Nation - Bastille
Public, privé, toutes et tous ensemble
dans la rue
pour nos retraites et nos salaires !