Mal-logés - Communiqué de la CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris

Le syndicat CGT du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris a engagé un débat et une lutte depuis 18 mois sur la situation des mal-logés, des sans-domicile à Paris et plus particulièrement dans les administrations parisiennes et le Centre d'Action Sociale.

À ce jour, en dépit d'interpellations répétées de notre organisation, l'employeur public reste sourd à des signalements de cas dramatiques de personnes à la rue, de personnes brisées par la précarité de leur hébergement.

Ainsi, récemment une salariée handicapée, seule, sinistrée et âgée de 60 ans se retrouve sans domicile et demeure sans logis.

À la suite du signalement de ce dernier fait, d'autres situations sont venues jusqu'à nous et d'autres personnes vont sans doute se manifester.

En outre, à la suite à notre action, l'adjointe au maire chargé de la solidarité et des affaires sociales a du renoncer a expulser des travailleurs de notre administration vivant depuis longtemps en foyer

Dans le même moment, la Mairie de Paris se gausse d'une politique de logement audacieuse.

Au vue de la situation et de l'absence de toute perspective pour nombre de salariés en difficulté, notre syndicat a décidé d'apporter son soutien au collectif des mal-logés en lutte, jeune organisation de revendication et d'action de mal-logés qui a su accueillir et apporter sa solidarité à des salariés des administrations parisiennes dans le besoin.

Désormais, l'urgence ne permet plus d'attendre et l'ouverture de locaux vides devra être envisagée afin d'apporter une solution immédiate aux cas les plus douloureux.

Le syndicat CGT du Centre d'Action Sociale de la ville de Paris interpelle les organisations de la Cgt de Paris et le secteur interprofessionnel.

La question du logement va constituer dans les années qui viennent une nouvelle forme de recul social, de précarisation et d'appauvrissement pour les salariés.

La revendication de la mise en place d'une politique de construction massive de logement ne peut plus faire l'économie d'une action syndicale significative et rapide.

Paris, le 28 avril 2008