JOURNAL DES LUTTES N°2

EDITORIAL
La lutte actuelle des travailleurs sociaux est une étape à plusieurs points de vue : elle illustre déjà ce que va sans doute être le climat social à venir pour Paris mais sans doute au delà. Elle témoigne des retombées de l'évolution de la situation sociale, à la fois dans ce que les travailleurs sociaux vivent professionnellement au quotidien mais aussi dans ce qu'ils vivent eux-mêmes en tant que salariés touchés par la baisse du pouvoir d'achat, les inégalité de traitements et les abus divers.
Le Journal des luttes marque à sa façon cette étape. Issue d'une décision très vite prise, conçu, fabriqué dans l'urgence et l'imperfection en plein été au lendemain de la décision hasardeuse de la municipalité de mettre fin au mouvement des travailleurs sociaux, ce journal envisage désormais sa pérennité pour une lutte qui va sans doute durer.
Les travailleurs sociaux, métier de la relation s'il en est, avait besoin d'un outil d'expression, il n'était que dans l'ordre des choses d'en construire un dans pareilles circonstances.
Le secrétaire général de la CGT-CASVP.
Le communiqué menteur de la ville de Paris...
Le coup de dès tricheur de l'équipe municipale ou comment ils participent à la reprise active du mouvement des travailleurs sociaux.
Le jour même (le 7 juillet dernier) d'une assemblée générale puissante et déterminée qui annonçait les suites d'une mobilisation lancée six mois plus tôt, la mairie de Paris jouait son joker patronal : tout était fini, les sociaux venait d'obtenir satisfaction et tout le monde rentrait à la maison en chantant...deux jours plus tard, un texte pétulent sortait des claviers de l'Hôtel de ville. Sans permission ni droit d'auteur, la CGT-CASVP vous reproduit la petite copie laborieuse des plumitifs de l'équipe municipale, les sociaux en lutte apprécieront.
Lettre d'info Ville de Paris 
(communiqués de presse, 09/07/2008 )
"Suite à un mouvement social, l'exécutif parisien, à l'occasion du conseil de Paris du 7 juillet 2008, a souhaité valoriser le travail remarquable réalisé quotidiennement par les travailleurs sociaux au contact de la population la plus en difficulté.
Des efforts conséquents avaient déjà été réalisés lors de la dernière mandature avec plusieurs plans de revalorisation des rémunérations des travailleurs sociaux, notamment en 2006 et 2007.
En gage du respect de l'exécutif parisien pour les travailleurs sociaux, Maïté Errecart, adjointe chargée des ressources humaines, de l'administration générale et des relations avec les mairies d'arrondissement et Olga Trostiansky, adjointe chargée de la solidarité, des familles et de la lutte contre l'exclusion, ont obtenu une nouvelle augmentation des primes assorties de mesures statutaires.
Ainsi au terme de 2009, c'est en moyenne une revalorisation de 900 € qu'auront perçu les travailleurs sociaux.
L'intersyndicale CGT, FO, UNSA a donc suspendu le mouvement social et le préavis de grève.
Nous nous réjouissons de ces avancées et souhaitons que le dialogue social se poursuive dans la sérénité à la DASES et au CASVP" ont déclaré Olga Trostiansky et Maïté Errecart.
L'assemblée générale des travailleurs sociaux à l'appel de la CGT-CASVP, le 11/09/2008
Le Journal des luttes reproduit l'essentiel des échanges de l'assemblée générale. Cette réunion à affirmé les positions de fermeté qui étaient celles de l'assemblée intersyndicale du 7 juillet dernier.
Le propos s'engage autour des points suivants... 
► Les moyens de lutte.
► Les primes et salaires, leurs débouchés sur un nécessaire mouvement national.
► Les problèmes du travail social sur d'autres départements, notamment en ce qui concerne l'application de la loi Sarkozy.
► La grille indiciaire, le développement de carrière dans la fonction publique hospitalière qui n'est pas transposé dans la FPT.
► Les nouvelles qualifications : groupe, actions collectives, revalorisation de la filière.
► La profession peut souvent apparaître comme très engagées dans la défense des autres et trop rarement pour la défense d'elle-même.
► La différence de traitement entre la DASES et le CASVP, le remboursement du titre de transport.
Interventions dans la salle...
On est obligé désormais de remplir des fiches au bout de 22 trajets. On demande à être reconnu comme personnel itinérant. On nous pousse de plus en plus à nous rendre au domicile et en même temps, on perd des droits sur le déplacement.
Il y a une volonté de la mairie de diviser les deux administrations. D'un coté la DASES de l'autre le CASVP, au motif par exemple que les PSA n'ont pas le même statut. Or notre patron unique, c'est Delanoë. On essaie de cloisonner les CSE et les TS de terrain. On fait pression  sur certains encadrants,  pression qui vient de certains directeurs de sections. Il nous faut voir si on est au clair sur ces manœuvres.
Les primes
On aimerait savoir où on en est au sujet de la prime communale, on a l'impression que ce n'est pas fermement sollicité. Réglementairement, ça poserait des problèmes, on a le sentiment que sur le plan financier ce serait une sensible amélioration de notre salaire. L'IFRTS est pour nous la revendication la plus importante. Même si elle est difficile à saisir. Que demande-t- on ? Pour l'instant, rien n'est garanti.
Le système des primes  je le trouve obscure, j'ai l'impression que mes primes n'augmentent jamais. C'est vraiment incompréhensible, on se demande s'il y a une volonté pour qu'on s'y perde. Je vois des collègues qui sont Secrétaires administratifs et qui ont des primes plus importantes; et je n'ai rien vu en terme d'améliorations  concrètes.Sur la carte orange, la ville devrait nous aligner sur la DASES.Au dernier concours, tous les postes n'ont pas été pourvus. On est quelques uns à regarder les annonces pour être mieux ailleurs.
Sur le 11e, il y a deux congés maternité non remplacés. On n'a pas prévu assez de recrutement. Le 14e devait être une polyvalence partagée mais ça n'est qu'une polyvalence DASES.La revendication du MIG est très importante. Les AS qui arrivent, on leur donne le taux minimum, la ville ne veut pas lâcher car c'est quelque chose qui ferait jurisprudence pour tous les autres corps.
Le MIG correspond actuellement à 13 heures supplémentaires, soit 150 euros ; et ce n'est pas à la tête du client.
En 20 ans, la prime des AS a baissé. Sur le taux moyen, la mairie s'est fait du pognon sur les jeunes.
Sur le 93, on donne les primes sans critères de mérite pour garder le personnel et on souhaite qu'il y ait une égalité de traitement entre les agents.
Car récompenser les agents, ça se fait sur quels critères ?
Le plus de contrats, de formations, d'actions collectives...
Depuis deux ans on est sous pression pour la formation et les actions collectives, l'accueil des stagiaires ou les contrats.
On a une grille d'évaluation de 10 pages pour notre entretien annuel.
En ce qui concerne l'IFRTS, on peut avoir zéro…Ils sont prêts à dire n'importe quoi.
Par exemple, on nous pousse faire des formations, ça entre dans l'évaluation pour les primes et lorsqu'on est nombreux dans un service, on a plus de mal à avoir des formations.
On attend toujours une justification de la mairie pour savoir pourquoi les TS ne pourraient pas obtenir la prime communale. Normalement, la délibération est ouverte.Actuellement, il n'y a que les administratifs qui touchent, s'ils ouvrent ce dossier, tous les autres vont réclamer. Ils ne sont pas obligés de verser, contrairement à la NBI, là ils sont obligés de verser.
Au niveau du pouvoir d'achat, la différence est significative.
Ils nous ont reçu en disant « non, ce n'est pas possible », on leur a demandé de justifier mais c'est resté sans réponse, ils essaient de gagner du temps.
Les assemblées générales
Concernant les AG entre 12 et 14 heures, c'est toujours difficile, il y a beaucoup à discuter.
Il y a des questions stratégiques. Il faut faire pression sur l'administration, bloquer les contrats RMI, faire des choses qui leur fassent peur.
Concernant la grève des tâches on est fonctionnaire, donc on est en grève ou on ne l'est pas mais c'est une question de rapport de force. Ce qui les a beaucoup embêtés dans ce mouvement, c'est que les CSE se soient mobilisées ; elles n'ont rien obtenu et le mouvement n'a pas désempli. Ils comptaient que sur la durée, ça s'épuise et on a dit « on n'arrête pas ! ».  Il n'y a vraiment que dans le rapport de force qu'on peut obtenir quelque chose.
Il y a d'autres corps de métiers qui ont obtenu des choses. Il faut qu'on revienne en force sur la prime communale, on a obtenu des miettes.
Il n'est pas inutile de parler de ce qui s'est passé ailleurs; Evoquons le cas des CAPI, deux ans et demi de lutte pour des enjeux dont l'aboutissement était assez proche : une augmentation de 300 euros pour le passage de catégorie C à B. On avait aussi évoqué la grève des contrats et de toutes taches  sans nuire à l'usager. mais finalement, c'est autre chose qui a prévalu: à certains moment, on faisait jusqu'à trois réunions par semaine avec un taux de fréquentation de 19 personnes sur 21. Réglementairement et légalement ça porte un nom: grève sauvage. Des réunions sans cadre autorisé qui concentraient toute l'activité du service et débordaient la direction; Inutile de parler alors de grève des taches, elle s'imposait d'elle-même, nous consacrions une part importante du temps de travail à parler de nous. Il n'y a pas eu la moindre répression, la direction a pris peur et c'est à partir de telles pratiques que la situation a commencé à évoluer favorablement.
Sur l'avancement
La CGT défend un seul critère d'avancement : l'ancienneté, c'est la seule chose à défendre contre les abus, le système à la tête du client. La revendication c'est 100% de promouvables = 100% de promus. !
Sur le communiqué de la mairie
Lecture est faite du communiqué en question. C'est ce communiqué qui a poussé à produire le Journal des luttes...
Il y a une volonté de tuer le mouvement, ils ont peur. Ce communiqué est vraiment incroyable, ils se moquent de nous. C'est de la stratégie et du mensonge, je ne croyais pas que ça pouvait aller aussi loin.
II faut qu'on donne une réponse écrite ou une pétition ou les deux. On compte sur le syndicat pour ça.
Le syndicat est là pour pousser. Face à la direction, le syndicat est là. Comment devons-nous porter nos revendications ?
Sur la question de la stratégie.
Le syndicat CGT-CASVP n'a pas voulu rester sans voix après le communiqué menteur de la mairie (daté du 9 juillet). Un journal et un badge ont été massivement distribués afin de préparer la lutte de la rentrée.
En page 1 de ce journal est faite la proposition de la mise en place d'un comité de coordination de la lutte. Il est bon de préciser de quoi il s'agit. Ca existe actuellement pour la luttes des lycées en Ile de France. Afin de lever toute ambiguïté, il faut dire que ça ne s'oppose en rien à l'action des syndicats, bien au contraire, ça la renforce. Les équipes syndicales, les permanents sont là pour assurer la continuité des revendications, transmettre une pratique, former etc. En situation de lutte, c'est les salariés en lutte qui doivent s'engager sérieusement et prendre la direction de la lutte. On a vu à la dernière AG une sorte de dialogue entre l'AG et une équipe militante intersyndicale. La lutte doit être dirigée par ceux qui la font vivre, il ne peut y avoir de désir, de lutte par procuration. En tout cas, le syndicalisme que nous défendons, c'est la construction d'un rapport de force qui engage nécessairement les intéressés, on ne peut pas se substituer à eux.
Le comité par exemple aurait pour fonction de faire vivre l'esprit du mouvement, discuter, innover, diffuser des infos, créer des relais locaux. Quand on a circulé dans les services, on a constaté que certains TS étaient isolés voir même des services entiers se sentaient isolés face aux comportements très autoritaires de certains élus d'arrondissement. C'est là que le comité pourrait voir immédiatement comment des salariés en lutte plus forts dans des services et plus organisés pourraient débarquer pour imposer un rapport de force favorable. L'action collective du syndicalisme, c'est la solidarité dans la lutte. Sur la question des revendications nationales; Aujourd'hui, on est tous ASE, on demande la catégorie A pour tout le monde ! Il faut parler des grandes réformes de notre profession, on devient de plus en plus les guichetiers de la mairie de Paris. On ne sait pas valoriser notre profession et nous avons une responsabilité par rapport aux jeunes que l'on reçoit. Il est important qu'on apprenne à mettre en valeur ce qu'on fait au quotidien. On doit se demander si on n'est pas utilisé comme régulateurs sociaux. Comment on se situe par rapport au logement par exemple, comment on aide les gens à être autonomes, par rapport aux groupes comme le DAL, ceux qui font office de méchants etc…mais nous aussi on peut être considérés  comme les méchants. Comment on peut réfléchir à ça et qu'est ce qui peut nous aider à ça ? On n'est pas que des exécutants et il faut arrêter de croire qu'on est des responsables. Nous avons notre rôle à jouer dans l'évaluation des personnes. Il faut nous demander ce qu'on nous fait jouer et ce que nous font porter les politiques. Par exemple, en cas d'incendie d'hôtel, qu'est qu'on porte en tant qu'équipe ?  Proposition Il est possible d'envisager un dispositif de réflexion et de formation pour la profession, ceci pourrait se mettre en place dans le cadre syndical. Le syndicat peut donner du temps, des moyens et des ressources pour aider à construire un appareil dans lequel des TS volontaires pourraient s'inscrire pour construire un discours personnel sur la profession, ses difficultés, ses enjeux ou de la formation organisée par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Les 12 jours d'éducation ouvrières sont  très peu utilisés par les TS. Le 23 septembre prochain, on discute de l'IFRTS au coefficient 5, ensuite on parle de lutte, à nous de savoir si on continue la lutte ou pas.
Les journées de grève...
Il faut envisager le paiement des journées de grève, est-ce possible ?
En tout cas, c'est parfaitement légitime. Dès lors que la mairie reconnaît le mouvement et dit donner satisfaction comme elle le prétend, elle légitimise l'action qui a conduit à cela; Il est donc normal que les salariés qui ont fait les frais d'une grève pour quelque chose que la mairie reconnaît soient remboursés. D'autant plus que les miettes accordées couvrent à peine les jours de grèves effectués.
A NOTER : Le pouvoir municipal tente d'imposer la présence de tous les syndicats dans les réunions de rencontre et de négociations avec l'intersyndicale du mouvement de lutte. il envisage notamment  la présence de représentants CFDT qui ont milité depuis le début contre le mouvement des travailleurs sociaux et manifesté leur hostilité à leur mobilisation.
Affaiblie, la mairie se cherche des alliés. Aux abois et faute de mieux, elle se trouve la CFDT (serviteur dévoué s'il en est) qui s'est déjà illustrée au plan national par la trahison de l'intersyndicale pour les retraites en juin 2003, a signé la proposition de réforme de l'intermittence du spectacle exigée par le MEDEF la même année et jeté ainsi des dizaines de milliers de salariés artistes et techniciens hors de l'indemnisation vers le RMI.
La mairie ramasse ce qu'elle trouve à sa droite pour la soutenir. On n'a les alliés qu'on peut ou qu'on mérite...
Bien évidemment la CGT-CASVP soutenue par les travailleurs sociaux a refusé cette présence indécente aux négociations. Manifestement, les provocations sont la stratégie adoptée par la mairie :  communiqué mensonger en juillet, intervention des syndicats jaunes en septembre.
Petite note d'histoire : on appelle les jaunes, les syndicats d'obédience patronale, briseurs de grèves et autres soutiens aux employeurs depuis une célèbre grève ouvrière survenue au Creusot en 1899. Les syndicats briseurs de grève soutenus par les patrons s'étaient fait casser la vitrine de leur local  et l'avait colmatée par des cartons jaunes. Ils revendiquèrent eux-mêmes cette appellation et se regroupèrent en fondant la FNJF (Fédération Nationale des Jaunes de France) en 1902.
Par ici les grosses primes...
700 à 2000 euros, c'est ce qu'ont touché les cadres non-grèvistes du mouvement des éboueurs de la ville cet été (mouvement contre la privatisation du ramassage). De l'argent, il y en a, pour les primes de larbinat...
Avis de formation pour les travailleurs sociaux.
Proposée par la CGT-CASVP et soutenue par des travailleurs sociaux, une formation auto-organisée est mise en place. Réfléchir sur les politiques sociales, l'insertion, le RSA, nos outils, rencontrer les usagers organisés, les connaître et prendre le temps d'écouter leur point de vue dans le cadre d'un moment réservé pour cela, tel est le projet du secteur formation de la CGT-CASVP. Cette idée séduit déjà du monde, des travailleurs sociaux de Seine Saint Denis pourraient se joindre à nous.
Cette première initiative constitue sans doute le premier acte de la fondation d'un groupe de travail permanent sur ces thèmes.
Prenez  contact avec le syndicat pour vous inscrire, la date reste à fixer et sera sans doute aux alentours de la mi-novembre.
Les formations syndicales sont prises sur le temps de travail, rémunérées au même titre et ouvrent droits à RTT.
Le détachement se fait obligatoirement un mois à l'avance. Prenez contact avec la CGT-CASVP sans tarder au 01 53 80 97 60 (laissez vos coordonnées).
Dernière minute
La CFDT sort un tract le 22 septembre pour affirmer plus encore son soutien au pouvoir municipal en rappelant que la grève à un coût et qu'il faut des négociations pour arriver à obtenir l'application d'un IFRTS au taux maximum qu'elle réclame depuis toujours. Il est remarquable pour l'organisation pro-patronale qu'il n'y ait pas de lien entre la mobilisation, la grève  et le début des négociations... S'il suffisait de demander pour obtenir, la CFDT gagnerait tout ce qu'elle veut. L'histoire nous prouve que le pouvoir ne lâche que ce qu'on lui prend par le rapport de force.
Flagrant délit de baratin à l'Hôtel de ville, que faire?Réponse de la CGT-CASVP : Tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute, la lutte continue de plus belle!
Vers un comité de Lutte
Le mouvement, parti du constat de l'iniquité que les travailleurs sociaux parisiens vivaient, connaît sa phase de maturité. Au retour de la coupure des vacances, épreuve mille fois connues pour les mobilisations, il va falloir remettre au goût de la rentrée une lutte dont on savait qu'elle serait longue. Si le pouvoir municipal se souciait vraiment du pouvoir d'achat et du traitement équitable des salariés, nous le saurions déjà…
La maturité du mouvement à venir se fera par la base et par rien d'autre. L'éclatement et la dispersion des personnels dans des dizaines de services, les situations disparates en termes de mobilisation, de cohésion ou d'habitudes invitent à penser le dispositif de lutte de façon décentralisée ; c'est pour cela que la CGT-CASVP dans le numéro d'été du Journal des luttes appelait à la formation d'un comité de coordination. La direction de la lutte ne pourra être assurée concrètement par personne d'autres que des salariés organisés avec le soutien et le concours de la structure syndicale : rédiger des tracts ou en donner l'idée, préparer le terrain, échanger, amener de nouvelles idées (sur les pratiques de priorisation par exemple), organiser les relais locaux dans les services, se réunir, faire circuler l'info…seront les taches d'un groupe organisé et constant amené à s'élargir. Il existe déjà un réseau de circulation de l'information, il ne s'agira que d'en élargir les compétences.
Sommaire du n° 3
LUTTES
Assemblées, grève, actualité de la lutte.
ENQUETE
Pourquoi la presse se fait elle si silencieuse sur le mouvement des sociaux?
Eléments de réponse…. A surtout ne pas manquer.
SALAIRES           
Mieux comprendre les primes.
DEBAT           
Sociaux et usager, une rencontre, interview-débat entre sociaux des services publics parisiens et des usagers organisés soutenant la lutte des sociaux.
DOSSIER                 
Vers une structure de réflexion et de formation auto-organisée par et pour les travailleurs sociaux avec l'outilsyndical.
Sur Facebook, un réseau virtuel des travailleurs sociaux parisiens en colère. Le courrier des lecteurs. Ecrivez-nous, le Journal des luttes est le vôtre.
Le 23 octobre prochain vous devrez élire vos représentants aux C.A.P et C.C.P.
Ne dispersez pas vos voix, un syndicat se choisit pour sa force, son efficacité et par ce qu'il a prouvé au cours de son histoire et par ses engagements. Votez pour le premier syndicat du pays, des administrations parisiennes et du CASVP. 
Aucune conquête sociale ne s'est faite sans la CGT. 
Une classe salariée, un syndicat, la CGT!