NÉGOCIATION DU 10 SEPTEMBRE 2009 POUR LES INFIRMIÈRES

INFIRMIERS

Reconnaissance à BAC + 3 ?
Passage à la Catégorie A ?
Revalorisation salariale ?
Le 10 septembre 2009, une nouvelle rencontre a eu lieu entre les organisations syndicales et le Ministère, autour de la refonte statutaire de la catégorie B, pour les personnels paramédicaux.
Une fois encore, le Ministère fait la sourde oreille, et n’a pas l’intention de sortir du bornage défini en inter-fonction publique, pour la mise en œuvre des futures grilles de la catégorie B.

Les engagements du Ministère sur l’intégration des infirmières en catégorie A avec revalorisation salariale ne sont qu’un affichage. La CGT a répété son refus de chantage entre le passage en catégorie A et la perte de la catégorie active pour un départ anticipé en retraite. La pénibilité des métiers hospitaliers, ainsi que les contraintes liées à l’exercice des missions des professionnels doivent prises en compte
Des engagements non tenus !
La Ministre en charge de la Santé avait annoncé au printemps 2009 le passage de tous les infirmier(e)s en catégorie A de la fonction publique avec des revalorisations salariales et l’attribution d’un diplôme universitaire, dans le cadre du schéma LMD (Licence Master Doctorat) !
La reconnaissance du réel niveau de qualification à Bac + 3 minimum est une revendication portée par l’ensemble de la profession et des organisations syndicales depuis 30 ans !
L’UFMICT CGT s’était félicité d’une telle annonce mais restait très vigilante sur l’ouverture des négociations notamment pour ce qui concerne la revalorisation salariale correspondante.
Les premières propositions du ministère ont eu lieu le 10 septembre 2009 et elles ont confirmé les craintes de la CGT.
Une reconnaissance à BAC + 3 ( Licence Master Doctorat ) ?
La reconnaissance du diplôme d’infirmière diplômée d'état à un niveau BAC + 3 correspondant au niveau licence, n’impliquerait pas une intégration dans le système universitaire. Ainsi, la formation d’IDE ne donnerait pas une réelle reconnaissance de licence universitaire.
Les premières propositions du ministère sont plus de la provocation que de la négociation :
- le passage en catégorie A ne serait effectif qu’à partir de 2012 pour les futurs diplômés, et pour les infirmières en exercice cela s’étalerait à partir de 2012 !
  • Une revalorisation salariale ?
  • Un passage à la catégorie A ?
  • Perte de la catégorie active pour les Infirmières Diplômées d'Etat ?
La CGT avait annoncé que le passage du grade d’infirmier(e) de la catégorie B en catégorie A devait se traduire par une augmentation significative de la grille de salaire.
Les premières propositions du ministère le 10 septembre sont là encore une véritable provocation. La grille intermédiaire en catégorie B serait mise en place en 2011 et ne comporterait pour toute revalorisation qu’un gain moyen de 3 ou 4 points d’indice, soit 15 € de plus par mois sur tous les échelons de la classe normale !
La grille intermédiaire proposée pour les infirmier(e)s de classe normale serait :
- 2ème échelon, indice 324 passerait à 332 (+ 8 pts)
- 3ème échelon, indice 343 passerait à 346 (+ 3 pts)
- 4ème échelon, indice 367 passerait à 370 (+ 3 pts)
- 5ème échelon, indice 390 passerait à 394 (+ 4 pts)
- 6ème échelon, indice 416 passerait à 420 (+ 4 pts)
- 7ème échelon, indice 446 passerait à 450 (+ 4 pts)
- 8ème échelon, indice 481 passerait à 483 (+ 2 pts)
et la création d’un 9ème échelon, à l’indice 515.
De plus, le passage à la catégorie A pourrait aussi se traduire par un changement de statut pour les IDE, qui disparaitraient de la "catégorie active" avec un droit à la retraite à partir de 55 ans pour basculer vers la "catégorie sédentaire" avec un droit à la retraite à partir de 60 ans.
Une vraie négociation en n’oubliant personne !
La fédération CGT a réclamé l’ouverture de réelles négociations à l’ensemble des grilles de la Fonction Publique Hospitalière. La CGT a réaffirmé son exigence de revaloriser l’ensemble des déroulements de carrière et de reconnaître les réels niveaux de qualifications pour les 3 filières, de l’agent des services hospitaliers (ASH) au directeur, avec pour l’ensemble, une véritable carrière linéaire sans quota, ni ratio, et ce, dès 2009.
En effet, pour la Fédération CGT Santé Action Sociale, il ne saurait être question de diviser les professionnels.
En référence au donnant/donnant du Président de la République, la remise en cause du départ à 55 ans à la retraite pour la fonction publique hospitalière dans le cadre de la reconnaissance de la pénibilité, est un chantage in-envisageable pour la CGT.
Il devrait non seulement être préservé pour les soignantes, mais étendu à d’autres professionnels qui sont usés prématurément par le travail et dont l’espérance de vie est largement inférieure à la moyenne.