19 octobre, du jamais vu depuis longtemps

3 500 000 manifestants dans 277 villes de France !

La détermination des opposants à la réforme des retraites ne faiblit décidément pas, au contraire. Et cela, malgré les campagnes «d’explications» du gouvernement, les «recommandations» musclées à l’intention des jeunes, les menaces adressées aux parents, le moindre incident instrumentalisé par le Président et le ministre de l’Intérieur et fortement médiatisé. Les manifestants et la très large majorité des Français qui les soutient ne se trompent pas, contrairement à ce que prétend François Fillon : ils ont compris et veulent une autre réforme.

Le gouvernement et sa majorité parlementaire portent une lourde responsabilité dans la tension qui s’est emparée du pays. Jusqu’où s’obstineront-ils ?

Les cheminots, les personnels des ports et des raffineries de pétrole, les routiers, les jeunes et de plus en plus d’écoles sont mobilisés et en grève reconductible.

Des personnels de communes et de conseils généraux de 27 départements ont aussi pris cette décision. A Marseille les cantines, les crèches et le nettoiement ne fonctionnent plus.
Quoiqu’en dise le gouvernement la mobilisation se renforce. Le pays commence à être bloqué.

Rien n’est encore joué. Le Sénat doit voter mercredi 20 octobre le projet de loi avant un nouveau passage devant l’assemblée nationale.

Exigeons le retrait de ce projet qui programme :

  • 12 jours de salaires en moins par an pour les fonctionnaires (augmentation des cotisations).
  • des retraités qui perdent 20% de leur pouvoir d’achat.
  • au moins deux années de travail supplémentaire.
  • une décote aggravée sur les pensions, en particulier pour les femmes.
  • des pensions de misère avec le droit au minimum garanti reporté de 60 à 67 ans.
  • des emplois encore plus précaires pour les jeunes en difficulté de trouver un emploi.
  • des boulevards pour démanteler la protection sociale au profit des assurances privées.

L’intransigeance du Président de la République rend d’autant plus incontournable un appel à la grève interprofessionnelle au niveau national.

Pour gagner le retrait,
renforçons la mobilisation !

Après mardi, les personnels doivent décider de reconduire la grève sous toutes ses formes 55 minutes, 2 heures, une demi journée, une journée (préavis sur toute la semaine).

MERCREDI 20 OCTOBRE A 9 HEURES

Assemblée Générale des agents de la Ville de Paris
salle Ambroise Croizat,
3 rue du château d’eau, Métro République

MERCREDI 20 OCTOBRE A 11 HEURES

Les organisations étudiantes et lycéennes appellent les jeunes de toute l'Ile de France à se rassembler devant le Sénat pour exprimer leur refus du vote du projet de loi.

La CGT de Paris se joint à cette initiative et appelle les salariés parisiens à ce nouveau rassemblement interprofessionnel de luttes contre la réforme des retraites.

Elle prend tous les contacts nécessaires pour que ce rendez-vous soit intersyndical.

JEUDI 21 OCTOBRE A 11 H 30

Nouvelle assemblée générale des syndicats CGT de Paris

Salle JEAN-JAURES

3, rue du Château d'Eau

métro République

VENDREDI 22 OCTOBRE A 12 H

Manifestation intersyndicale et interprofessionnelle de l'hôpital Tenon où les salariés se battent depuis plusieurs semaines pour l'amélioration de leurs conditions de travail devenues catastrophiques, au lycée Voltaire

Parcours : Avenue Gambetta, Bd de la République

Toutes ces actions sont couvertes par des préavis de grèves. Les retenues sur salaire sont calculées sur la base d’un trentième de salaire pour une journée, 1/210 de salaire pour une heure de grève.