● 14 EHPAD se sont mobilisées le 13 octobre 2011

Plus de 200 collègues des EHPAD avaient fait le déplacement devant l'Hôtel de Ville.

Les 14 EHPAD étaient représentées :

Alquier-Debrousse, Anselme Payen, Arthur Groussier, Belleville, Cousin de Méricourt, François 1er, Furtado Heine, Galignani, Harmonie, Hérold, Jardin des Plantes, Julie Siegfried, Le Cèdre bleu, L'Oasis.

Très heureux de se retrouver tous réunis et mobilisés sur le parvis de l'Hôtel de Ville, ils ont échangé. Une solidarité inter-établissement vient de se créer.


Une distribution de tracts à l'attention des parisiens afin d'expliquer les problématiques des maisons de retraite du Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris a été accueillie très positivement.

Très remontés les agents ont fait part de de leur désarroi face à la  souffrance des résidents des maisons de retraite et au dénuement des services. 

Des conditions de travail dégradées, des primes non réévaluées depuis des dizaines d'années, le refus de la Mairie de Paris de leur attribuer une NBI (nouvelle bonification indiciaire) méritée font que les limites sont dépassées. 

Une délégation de l'intersyndicale a été reçue par Mme Liliane CAPELLE Adjointe au Maire de Paris, chargée des séniors et du lien intergénérationnel et par Mme Laure de La BRETECHE Directrice Générale du CASVP sur la plate forme revendicative suivante:

  • Renforcement des effectifs pour un service de qualité ; 
  • Mise en place d’un protocole de fonctionnement en cas d’effectif insuffisant ;
  • Attribution de la NBI ;
  • Application des mesures bas salaires au personnel ne relevant pas de l’IAT ;
  • Augmentation des primes à tous les personnels ;
  • Déblocage du gel des formations Aides soignants et nomination immédiate des agents sociaux ayant réussi la scolarité ou la VAE.
1) Renforcement des effectifs pour un service de qualité
Depuis plusieurs années les conflits dans les maisons de retraites, les interpellations des salariés en direction de notre syndicat se multiplient. Cela est dû, en grande partie au manque de personnel, qui entraîne une détérioration des conditions de travail des salariés et a des conséquences désastreuses sur les résidents.

Les résidents et les personnels paient "cash" une politique d'austérité à courte vue qui considère comme superflu le bien être des personnes âgées dépendantes.

Peu de réponses ont été apportées par l'Adjointe au Maire qui systématiquement renvoie la faute sur le contexte de crise actuel,  l'Etat, les Agences Régionales de Santé (ARS) et la convergence tarifaire.

La position de Mme CAPELLE est intangible "on ne peut pas augmenter les effectifs". Néanmoins un élargissement du périmètre de l'équipe d'intervention est envisagé.
A quelle hauteur, rien n'est dit, rien n'est chiffré... 
Sur la communication des effectifs budgétaires et des effectifs réels par établissement, Mme CAPELLE nous dit bien vouloir communiquer, Mme de la BRETECHE non.
Comprenne qui voudra !

Toujours est-il que c'est toujours des arguments de type comptable qui sont mis en avant et que la réalité du terrain n'est pas prise en compte.

2) Mise en place d’un protocole de fonctionnement en cas d’effectif insuffisant
Question renvoyée vers un  groupe de travail à venir.

3) Attribution de la NBI 
Une extension de l'enveloppe n'est pas prévue à la Ville donc le CASVP doit suivre.

Les personnels soignants subissent de plein fouet la politique gouvernementale et municipale, ils sont les boucs émissaires de « la diminution des dépenses publiques », ils ne vont bénéficier cette année d'aucune revalorisation indiciaire alors que l’inflation attendue est de plus de 3%, leurs primes sont bloquées depuis des dizaines d'années à 7,5% du salaire. Cet effondrement de leur pouvoir d’achat s’ajoute aux nombreuses pertes subies les années précédentes.

S'ils sont alignés sur le régime indemnitaire de la fonction publique hospitalière, c'est pour le pire puisqu'ils sont écartés de la bonification d'un an pour 10 ans de service, mais aussi de la NBI (46€ / mois)...

4) Application des mesures bas salaires au personnel ne relevant pas de l’IAT 
Un engagement ferme a été pris à ce sujet par Mme CAPELLE pour que les soignants en bénéficient. La Direction Générale réunira les syndicats à ce sujet le 21/10/2011.
(voir le courrier de Mme CAPELLE en date du 27/10/2011)

5) Déblocage du gel des formations Aides soignants et nomination immédiate des agents sociaux ayant réussi la scolarité ou la VAE
Les formations resteront bloquées en 2012.
La direction du CASVP avance l'absence de postes budgétaires d'aides soignants du fait des restructurations d'EHPAD pour ne pas accorder les formations.
C'est tout simplement le droit à la formation des agents qui est remis en cause.
C'est une position inacceptable.

Questions diverses

Application du protocole RTT aux contractuels 
A ce jour certains agents contractuels ne bénéficient pas des même droits que leurs collègues titulaires en ce qui concerne les JRTT et les cycles de travail.
C'est irrecevable, le protocole s'applique de droit. 
La direction générale va communiquer sur la question.

Réquisitions lors des journées de grève
55 agents réquisitionnés sur 110 aujourd’hui à Anselme Payen.
C'est une atteinte au droit de grève des agents.
La direction va ouvrir une négociation sur le nombre de réquisitions par établissement et la mise en œuvre de celles-ci, elle reconnaît avoir outrepassé ses droits.

Atteintes à la réglementation ARTT
Cycles de travail non respectés, journées de travail jusqu'à 10 heures, journées discontinues,  heures supplémentaires imposées...
Nous engageons les agents à faire remonter tous les problèmes rencontrés à ce sujet.
La direction reste sans voix sur toutes ces atteintes qu'elle connaît pourtant fort bien...


Fiches d'alerte et sécurité
La CGT a engagé les agents à remplir des fiches d'alerte et sécurité lorsqu'une charge de travail excessive ne permet plus d'assurer des soins de qualité et la sécurité des pensionnaires.
Certaines directions d'établissement mettent la pression sur les agents qui remplissent ces fiches en les menaçant de sanctions.
La direction générale reconnaît que ce procédé n'est pas admissible et que chaque agent peut utiliser la fiche d'alerte.

Furtado
Il manque 2 agents en cuisine.
La direction s'engage à rétablir l'effectif au plus vite.

Epilogue
Si aujourd'hui, les revendications ont peu avancé, une solidarité s'est créée entre les agents.
La mobilisation était réussie. 
L'intersyndicale va explorer d'autres pistes que la grève pour se faire entendre et mobiliser plus largement, elle rendra compte au personnel par des AG dans toutes les EHPAD.

Restons unis, nos revendications sont légitimes.
Demain sera un autre jour.