● Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris - Les agents des services instructeurs des prestations "A bout de souffle"

Réception à flux tendu, polyvalence imposée, fusion des services, réorganisations, redéploiements, horaires variables réduits, démarche qualité, labellisation…

La chasse aux effectifs ouverte en 2008 vire à l'acharnement.
Elle a entraîné une dégradation des conditions de travail qui touche au désastre dans certains services.

CONSTAT : Les conditions de travail sont plus que détériorées, nos métiers, nos fonctions, les fiches de postes sont de plus en plus remises en question.

Le solde des primes versé en décembre 2011 n'a pas été à la hauteur...

La réception à flux tendu a été instaurée dans les services et devient la norme…

Pour la direction du CASVP, il faut recevoir toujours plus, le plus vite possible, avec moins de personnel, sans tenir compte de l’aspect social de nos métiers.

Pour la CGT, la dégradation du contexte social, la création de nouvelles aides, l’augmentation de celles consacrées à la solidarité, l'introduction de la performance et de l'évaluation dans le travail social fait peser sur les personnels une pression considérable qui altère des conditions de travail déjà très difficiles.

  • Fatigue, stress, horaires variables réduits, difficultés à prendre ses congés ou à s’inscrire aux formations, absence de visibilité sur le déroulement de carrière, agressivité des usagers due au temps trop restreint consacré à l'entretien, impossibilité de tenir des délais de traitement raisonnables...
  • C’est cette réalité professionnelle que les salariés sont de plus en plus nombreux à vivre avec les répercussions sur leur vie familiale.
  • Devenus des machines à instruire, la reconnaissance des efforts est remisée au grenier de l’indifférence, les conditions dans lesquelles les salariés exercent leur métier s’effacent au profit des tableaux de bords d’activité, de la démarche qualité et de la Labellisation.


NE LAISSONS PAS NOS CONDITIONS DE TRAVAIL NOUS DÉTRUIRE !

  • Refusons une démarche qualité basée sur le contrôle permanent, le rendement, les statistiques, avec pour conséquence, la perte du plaisir de travailler...

Une politique de destruction d'emplois à courte vue

Des postes ont déjà été supprimés dans les sections lors de réorganisations internes de services et lors de départs à la retraite, mais aussi purement et simplement par décision unilatérale du Conseil d'administration…

La Direction Générale et la Mairie de Paris refusent de communiquer les effectifs réels par établissement.

De nombreux postes budgétaires sont ainsi non pourvus en toute illégalité...

La CGT constate que des services sont fusionnés, des agents déplacés, des missions recadrées, sans aucune concertation, ni avec les agents, ni avec les organisations syndicales.

Nous assistons à des réorganisations de grande ampleur larvées. On réorganise un service dans une section, on fusionne plusieurs autres, on expérimente à l'échelon local et on répercute ensuite cette méthode vers d'autres sections. On touche ainsi à la réorganisation générale du travail sans consultation préalable des organisations syndicales et des salariés.

Le dialogue social est de ce fait totalement rompu puisqu'il n'y a plus d'expression des salariés sur l’organisation du travail, sur le contenu et sur les conditions d'exercice du travail.

Nous sommes dans la logique de la chasse aux effectifs (non remplacement des départs à la retraite, suppressions de postes) et de la diminution de la masse salariale (l'exemple du remplacement des SA partant en retraite par des adjoints administratifs)...

Nous assistons à des changements d'organisation du travail contradictoires puisqu’il fallait il n'y a pas si longtemps organiser le travail par pôles (PA/PH, FAMILLES, ISOLES). Maintenant, on nous fait savoir qu'il faut s'orienter vers une logique de guichet et de réception à flux tendu...

Ces réorganisations pèsent aussi lourdement sur les chefs de service à qui on demande de s'adapter et donc d'adapter les conditions de travail des salariés.

Injonction pour eux de fixer des objectifs à leurs équipes et avec pour conséquence leur isolement face aux salariés qu'ils auront pressurés un peu plus au nom de la performance et au détriment de la qualité du travail.
Tout cela entraîne une dégradation du travail et des relations sociales avec l'encadrement. Le CASVP n'a pas besoin de cela quand déjà tout se délite.

La CGT note une montée de la souffrance au travail dans tous les services.

Le fond du problème, c'est le choix d'organisation du travail sans prise en compte des dimensions humaines. Qui réfléchit à donner du sens au travail ?...

La dimension gestionnaire a pris le pas sur la dimension humaine. Des dispositifs de contrôle et d’évaluation des performances se mettent en place. Les résultats chiffrés induisent une pression permanente et l’évaluation individualisée nie l’engagement collectif.

Nous assistons à une intensification du travail, une multiplication des contraintes, à la suppression des temps «improductifs», à l’isolement des salariés qui sont en permanence débordés.

NE LAISSONS PAS FAIRE, la réflexion actuelle ne doit pas se limiter au court terme et à l’urgence au détriment des conditions de travail :

AG de tous les agents de la 20ème section
Vendredi 13 avril de 14h30 à 17h00
Salle de réunion du 4ème étage