● L’eau et l’assainissement doivent relever du service public


L’eau est un bien vital, fondamental, social, et un patrimoine commun à tous les êtres humains. 

Cette ressource unique ne peut être remplacée par aucune autre. Elle est aussi indispensable que l’air à la vie et elle participe à l’équilibre écologique, au maintien de l’environnement naturel, de sa diversité et de sa qualité.
Aussi la politique de l’eau et de l’assainissement doit s’inscrire dans une approche de développement durable qui permette que cette ressource réponde aux besoins actuels des populations et soit préservée pour assurer ceux des générations futures. 

Cette politique doit revêtir une dimension internationale. Que cela soit en France, en Europe ou dans le monde, beaucoup d’êtres humains n’ont pas accès à cette ressource vitale. Aussi, nous soutenons la conception des Nations Unies reconnaissant le droit universel pour un accès à une eau potable et buvable en quantité suffisante, et à l’assainissement. L’Eau n’est pas une marchandise ! 

La recherche de profits sur cette ressource doit être combattue, qu’elle soit publique ou privé ! L’Union Européenne ne doit plus soumettre ces activités aux règles du marché intérieur et à la libéralisation des services, faisant le jeu des groupes privés.

Pour la CGT, la politique de l’eau doit reposer sur des principes fondamentaux : 

1. affirmer que l’eau n’est pas une marchandise ; 
2. établir l’eau comme un bien commun universel, accessible de droit en quantité et qualité à chaque être humain ; 
3. affirmer que l’eau relève du domaine public dans le cadre d’un service public national de l’eau et de l’assainissement garantissant le droit à l’eau, à tous les citoyens ; 
4. organiser la planification de la gestion des ressources et des usages pour tenir les objectifs de bonne qualité écologique des eaux et de reconquête des milieux aquatiques ; 
5. promouvoir et favoriser l’intervention démocratique participative des citoyens et des salariés, associée à la transparence dans la gestion de l’eau, et par la réforme des instances de gouvernance de tous niveaux associant tous les intervenants avec une participation équilibrée ; 
6. promouvoir et si nécessaire imposer les solutions et procédés de maîtrise des consommations, de prévention des rejets et de dépollution des eaux en dernier ressort ; 
7. Agir pour la préservation de l’eau et de sa ressource, en sanctionnant et responsabilisant fortement les pollueurs, et en interdisant l’utilisation de produits ou procédés risquant de polluer ce bien commun. 

L’universalité de ces principes confère de fait à cette politique une portée internationale pour l’action de la France en Europe et dans le monde.

L’EAU et L’ASSAINISSEMENT sont un DROIT HUMAIN !