● Le service à table de l'EHPAD Debrousse passe au privé



Flexibilité !

Quand la Mairie de Paris ne peut pas imposer la flexibilité à ses agents, elle a recours au privé qui lui sans état d'âme l'impose à ses employés.




Explications

Pour 7 h 00 de travail effectif, les salariés doivent assurer une amplitude de leur journée de travail de 7h45 à 20h30, soit 12h45/jour, incluant des temps morts, non rémunérés.

L'externalisation au privé de certains services, comme ici du service à table des repas (matin, midi et soir) de l'EHPAD Debrousse (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) supprime des emplois de titulaires sous prétexte d'une baisse des coûts pour la collectivité qui reste à démontrer, puisque rien ne prouve que la privatisation coute moins cher. Les salaires sont comptabilisés en tant que charge, mais le coût de la facture payée à l'entreprise privée reste dans l'obscurité des comptes.

La privatisation de certains services invite à ne pas laisser faire, car elle continue à détruire de nombreux emplois, alors que la 1ère préoccupation de la Mairie de Paris, ça devrait être l'emploi !

La sous-traitance généralise la précarisation de l'emploi.

Avec ce système, c’est le moins-disant social, celui qui imposera les conditions de travail les moins évoluées, une flexibilité maximale, la protection la plus réduite qui, dans l’avenir fera référence et emportera les marchés.

La CGT dénonce une politique suicidaire de réduction des effectifs dans un contexte économique et social qui continue à se détériorer. Plus de 5 millions 200 000 chômeurs toutes catégories confondues, des chômeurs toujours plus nombreux, mais qui sont de moins en moins sûrs d'être indemnisés.

Actuellement moins d’un chômeur sur deux est indemnisé. Quant au niveau moyen d’allocation, il dépasse péniblement les 1000 euros par mois.

La CGT dénonce des postes budgétaires non pourvus dans de nombreux services, dans tous les corps de métiers et dans tous les établissements alors que la charge de travail augmente partout (EHPAD, sections, PSA, CHRS...).

Si la Ville de Paris supprime des emplois quel avenir se profile pour les jeunes et quelles vont être nos conditions de travail dans des services où le leitmotiv est la démarche qualité, l'évaluation permanente et la labellisation. Tout un système rejeté par les agents parce qu'il instaure le contrôle permanent, le rendement, les statistiques, avec pour 1ère conséquence une souffrance accrue au travail...

La demande de La CGT

La CGT revendique des emplois stables, sur des postes de titulaires, sans le recours aux emplois aidés ou avenirs où dans la plupart des cas, aucune perspective de recrutement n'existe et sans l'externalisation de certains services au privé (restauration, ménage dans les EHPAD...).

La CGT demande la mise en stage :
  • des vacataires qui occupent des emplois précaires depuis des années ;
  • des contractuels aides à domicile, en place, sur des postes budgétés.

Pour La CGT, le personnel ne doit pas servir de variable d'ajustement au budget de la Ville.

Le chômage ne peut pas être résolu
avec plus de flexibilité du travail !

Il faut engager un processus inverse : celui qui permettra aux salariés d’inscrire leur vie active dans une sécurité sociale professionnelle, et au pays de renouer avec un projet économique et social conjuguant développement économique et progrès social.

Au CTP du 5/12/2012, les organisations syndicales représentatives (CGT, FO, UNSA) étaient invitées à donner leur avis sur le bilan de l'externalisation du service à table à l'EHPAD Debrousse au pavillon Mozart..

La CGT s'est fortement opposée à cette externalisation.
► FO et l'UNSA se sont abstenus.

Conséquences :

Lors d'une réunion avec les organisations syndicales le 28/02/2013, le CASVP entend poursuivre l'externalisation à d'autres pavillons de Debrousse...et dans les 4 EHPAD qui vont ouvrir (Broussais, Lourmel, Villers et Payen)...