● Reconversion professionnelle au CASVP - Déclaration de la CGT au CHS du 5/02/2014


Le CHS était présidé par Mr Sylvain MATHIEU Directeur Général.

La demande de la CGT est partiellement entendue.




Jusqu'à ce jour, les projets de reconversion professionnelle des agents ne sont pas compris et le plus souvent ils sont limités à la procédure de reclassement pour inaptitude sur le poste occupé.

La CGT a pourtant œuvré et bataillé ferme pour que les détachements intercorps puissent exister au CASVP.

Cette bataille la CGT l'a menée seule pendant plus de 10 années avant de la faire aboutir.

Ainsi, depuis 2010 des agents sociaux, des aides soignants, des adjoints d'accueil et d'insertion peuvent postuler sur des postes d'adjoints administratifs, des SMS, des infirmiers, des assistants sociaux sur des postes de secrétaires administratifs...

Des agents en difficulté, ou tout simplement ne se retrouvant plus dans leurs fonctions ont pu retrouver un 2ème souffle.

La faiblesse du dispositif est qu'il n'est pas encadré et repose essentiellement sur la pugnacité de nos délégués CGT à faire évoluer une situation professionnelle bloquée et sur le bon vouloir de l’administration de donner sa chance à l'agent sur un poste pour lequel il n'a pas été recruté.

Mais des barrières subsistent et parfois il s'agit d'escalader des montagnes. Il est donc essentiel que la direction du CASVP prenne les mesures nécessaires et immédiates afin que les directions locales prennent en compte sérieusement les demandes d'agents souhaitant intégrer un emploi qui n'est pas celui correspondant à leurs corps d'origine.  A ce jour, beaucoup d'agents ne sont tout simplement pas reçus quand ils postulent sur un poste vacant. Nous constatons que la charte de la mobilité au CASVP du 1/07/2009 n'est pas toujours respectée.

Au delà, le malaise dans les services est le plus souvent lié à la charge de travail, aux conditions de travail, à l'organisation du travail, au sous effectif et par rebond à un absentéisme récurent et incontrôlable issu d'un syndrome d’épuisement professionnel qui ne peut être résolu par une reconversion. Il faut le souligner.

Pour la CGT, il est donc vital de revenir à une organisation du travail respectueuse des agents. La réception à flux tendu tend à devenir la norme. La polyvalence, la mutualisation, entraînent une montée de la souffrance au travail dans tous les services que vous faites semblant de ne pas voir.

Les conditions de travail se détériorent, nos métiers, nos fonctions, les fiches de postes sont totalement remises en question voire désintégrées.

A ce train, comment allez vous envisager la reconversion d'agents en contact avec le public qui pour certains au bout de 5 ans sont déjà totalement lessivés. Nous aimerions avoir des réponses à ce CHS sur la méthode que vous comptez appliquer pour la reconversion des adjoints administratifs qui ne souhaitent plus recevoir le public parce-qu’ils sont au bout du rouleau et que par votre modèle d'organisation vous avez rincés.

Sur la reconversion professionnelle telle qu'elle est proposée aujourd'hui à ce CHS.

Les besoins de reconversion professionnelle augmentent, tandis que l’on est confronté de plus en plus à une réduction relative des ressources disponibles pour la formation professionnelle.

Des fonds sont indispensables pour la faire aboutir.

D’où viendront les fonds nécessaires au financement de ce nouveau droit alors que l’appareil de formation professionnelle du CASVP est déjà confronté à une pénurie majeure de moyens et à des restrictions budgétaires ?

A ce jour, la formation professionnelle au CASVP est axée majoritairement sur les formations métiers, sur la démarche qualité et la labellisation.

Ce nouveau droit à la reconversion professionnelle doit être construit sur la base d’un engagement du CASVP à consacrer une partie importante de son budget formation à la reconversion professionnelle qui ne peut se limiter à un simple bilan de compétence.

La mise en place de la nouvelle application pour gérer la formation professionnelle FMCR (Formation-Métiers-Compétences-Recrutement) n'a pas facilité les choses puisque les agents n'ont pour la majorité d'entre eux plus de visibilité sur le plan de formation et notamment ceux qui travaillent en EHPAD.

Le constat est que le droit à la formation professionnelle n'est pas effectif pour tous au CASVP. Tous les agents n'ont pas accès à tous les outils de la formation quelque soient leur sexe, leur âge, leurs fonctions, leur corps, leur grade, leur lieu de travail...

Acquérir de nouvelles compétences, leur permettre d'évoluer, concrétiser l'opportunité d’accéder, par la formation, à une «deuxième chance», reste à faire.

Mais puisque ouverture il y a, la CGT s’engage pleinement, avec l’ambition d’aboutir à faire en sorte que des agents puissent y trouver leur compte et ainsi retrouver un accord unanime visant à renforcer l’initiative individuelle des salariés en l’appuyant sur des droits nouveaux.

La négociation qui s’ouvre porte des enjeux majeurs pour l’ensemble des agents du CASVP.

A ce jour, il est très difficile de mesurer la réalité des dispositifs qui seront mis en place et d’en évaluer l’efficience, nous prenons donc acte et nous affirmons la nécessité d’avoir une présence des organisations syndicales de salariés dans le dispositif autrement que par de la figuration (acté lors du CHS).

Les représentants du personnel doivent y être associés pleinement.

Le tutorat doit être revu et cette fonction encadrée et rémunérée.

La CGT soutiendra tous les agents dans leurs projets de reconversion et à leur demande les accompagnera.