● Un vigile est mort dans l’exercice de ses fonctions au restaurant solidaire « Réservoir » dans le 20ème


Il serait décédé le 24/03/2014 d’une attaque cardiaque, après une altercation, en-dehors du restaurant, avec un usager qui voulait rentrer dans le restaurant sans carte. Une enquête de la police est ouverte pour en déterminer les circonstances exactes.



La CGT dès l’annonce du décès a bien évidemment saisi immédiatement le directeur général du CASVP en demandant la fermeture du restaurant et la convocation d’un CHS en urgence.

La CGT a rencontré Mr MATHIEU directeur général sur place, au restaurant, dans la soirée suivant le décès.

Il a été convenu de fermer le restaurant le jour des obsèques du collègue et de ne pas faire travailler les agents du restaurant le 25/03/2014.

Sans tirer de conclusions hâtives sur les circonstances précises du décès puisque une enquête de la police est en cours, nous avons fait savoir à Mr MATHIEU que les conditions de travail des agents des restaurants solidaires sont très dégradées et que nos collègues souffrent d'épuisement professionnel.

Les restaurants sont saturés
  • Un nombre trop important de repas est servi, compte tenu de la capacité d'accueil et du personnel en place ;
  • Le mode de distribution des cartes d’accès est totalement à revoir.
Il est donc urgent d'agir dès maintenant en limitant le nombre d’usagers admis (le directeur général en a convenu) et de revoir le circuit et le mode de distribution des cartes d’accès.

Le travail difficile des agents doit être reconnu

Jusqu’à 2008, la direction générale du CASVP avait toujours plus ou moins reconnu que si des efforts supplémentaires étaient demandés aux agents, ils devaient être compensés financièrement de manière conséquente.

Ainsi par exemple, lors de la mise en place des équipes d’intervention le régime indemnitaire des agents de ces équipes avait été augmenté de 100€ mensuels et une NBI de 69€ attribuée en complément.

Le refus d’attribution de la NBI aux collègues des restaurants « solidaires » est inacceptable et nous constatons que la Mairie de Paris ne peut pas avancer un argument qui tienne la route.

Le CASVP s’appuyant sur son statut particulier attribue la NBI quand çà l’arrange et plus particulièrement aux cadres : directeur général (180 points), directeur adjoint (140 points), sous-directeurs (120 points)...et plus récemment aux responsables des plate-formes du SAAD.
La NBI, jusqu'à maintenant a été attribuée systématiquement aux agents en contact avec les publics en situation de précarité (PSA, ESI, Cœur de Paris, SAMU Social, agents accueillant le public en sections…).

Il est donc légitime de l'attribuer aux collègues des restaurants solidaires compte tenu de la spécificité de l’accueil d’un public en situation de grande précarité.

Conclusion

Le premier restaurant solidaire a ouvert le 15/09/2010 et les agents travaillent dans des conditions plus difficiles avec une remise en cause de leurs week-ends et de leurs soirées, sans être reconnus.

La Mairie de Paris compte ouvrir prochainement d'autres restaurants. Nous nous devons de réagir pour exiger des moyens en adéquation et une réorganisation de la gestion des cartes d'accès.

La CGT demande l’ouverture d’une négociation sur les conditions de travail des agents des restaurants solidaires et sur leur régime indemnitaire, dès avril 2014. 

Toute l'équipe du restaurant, l'ensemble des agents du CASVP et les représentants de la CGT expriment leur solidarité à la famille du collègue décédé. La CGT reste à disposition et offrira son aide en cas de besoin.