● La CGT a rencontré la nouvelle directrice du CASVP, Madame Florence POUYOL. La CGT a martelé ses revendications dans le seul intérêt des agents du CASVP.

Le changement de direction

Un nouveau conducteur à la tête du CASVP ne va rien changer à la politique menée par la Ville de Paris : «austérité sans précédent, restructurations, réduction drastique des effectifs...»



Il va donc falloir être force d'opposition dès la mise en place des nouvelles instances en janvier 2015. L'attaque de nos acquis est en ligne de mire (35 heures, primes et indemnités, organisation du travail, fermeture d'établissements...) et nécessitera des représentants du personnel ne ménageant aucun élu politique, aucune direction, connaissant bien le fonctionnement de notre administration et de la réglementation, qui n'accepteront aucun accord qui irait à l'encontre des intérêts des agents. 

Attention donc aux syndicats « signent tout » et à d'autres inexpérimentés. Certains ont déjà annoncé qu'ils étaient pour les contrats d'objectifs et la suppression de la notation sans en évaluer les conséquences...

La CGT a besoin du soutien de tous les agents du CASVP pour faire aboutir les revendications légitimes des personnels.

Seulement, tout ça n’est possible qu’avec un syndicat qui a du poids, et un syndicat n’est reconnu et écouté que s’il a une représentativité, c’est la règle du jeu. 

A l’heure actuelle, un moyen simple de soutenir réellement et durablement notre action pour une amélioration de nos conditions de travail et de vie est de voter CGT aux élections professionnelles du 4 décembre 2014 (CT et CAP) et ce dès réception du matériel de vote par correspondance.

Voter CGT, c’est donner un signe fort et affirmer votre désaccord sur les réformes qui organisent la restructuration et le démantèlement des services publics, la suppression des emplois, la réorganisation et la casse du travail.

La période électorale actuelle n'est pas propice à la satisfaction des revendications, les syndicats avançant divisés, chacun de leur côté, la direction en profite pour faire passer certaines réformes (PFR...) sans concertation, ni négociation.

Ainsi, sur les revendications et les audiences à venir, avant ces élections, la CGT a demandé qu'elles ne se tiennent pas avant le 4 décembre 2014, dans l'intérêt des agents, afin qu'après le 4/12, nous puissions avancer réunis.

La CGT a donc demandé le renvoi des négociations en cours sur les SMS et les adjoints administratifs d'animation entre le 5/12 et le 31/12/2014.

L'audience

Mobilité des SMS

La seule avancée obtenue est liée à la mobilité interne des SMS du CASVP.
La loi n° 2009-972 du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique est assez claire :

Tous les corps et cadres d'emplois sont accessibles aux fonctionnaires civils régis par le présent titre par la voie du détachement suivi, le cas échéant, d'une intégration, ou par la voie de l'intégration directe, nonobstant l'absence de disposition ou toute disposition contraire prévue par leurs statuts particuliers.
« Le détachement ou l'intégration directe s'effectue entre corps et cadres d'emplois appartenant à la même catégorie et de niveau comparable, apprécié au regard des conditions de recrutement ou de la nature des missions. Lorsque le corps d'origine ou le corps d'accueil ne relève pas d'une catégorie, le détachement ou l'intégration directe s'effectue entre corps et cadres d'emplois de niveau comparable.

Madame POUYOL s'est engagée par note de service à rappeler aux directions d'établissements qu'un SMS postulant sur un poste de secrétaire administratif doit être reçu et sa candidature examinée.

En ce qui concerne, les candidatures sur des postes à la Ville ou dans une administration parisienne, la CGT a saisi Emmanuel GREGOIRE adjoint au Maire en charge du personnel, afin que la mobilité (sur tous les corps) ne se limite pas au CASVP.

La CGT a également rappelé à Mme POUYOL qu'il y a des SMS actuellement sur des postes de SA et que les demandes de détachement sur ce corps doivent être suivies d'effets, notamment en réunissant la CAP d'accueil en détachement.

Madame POUYOL s'engage à recenser les situations à ce sujet.

PFR (prime de fonctions et de résultats) 
 
Aucune réunion n'est envisagée à ce jour au CASVP. Madame POUYOL nous déclare qu'elle n'a aucune information et que le CASVP s'alignera sur ce qui se fera à la Ville.

C'est dans ce contexte et sous la pression de la CGT que la mairie de Paris annonce pour le mois de février 2015, l'ouverture de négocaitions autour d'une convention collective unique sur les primes. 
Nous l'imaginons au rabais si nous ne somes par force d'oposition !...

Sur le nouveau formulaire d'évaluation des catégories B 
 
La CGT a pointé l'utilisation de ce nouveau formulaire dans certains établissements pour accentuer la pression sur les agents.
L'agent sort totalement démoli d'un entretien qui devrait selon la direction générale du CASVP constituer « un moment privilégié d’échange », « donner du sens au travail », « être une marque de reconnaissance importante ».
Madame POUYOL s'engage à rappeler aux directions ces fondamentaux.

La CGT engage les agents à ne pas hésiter à faire remonter tous les dérapages concernant ces contrats d'objectifs et à saisir la CAP en appel.
Les représentants CGT sont là pour vous soutenir et vous aider à répliquer.

Les ratios d'avancement de grade (RPP)

Ils seront négociés dès le début de 2015 pour les 3 années à venir (2016, 2017 et 2018) et nous avons demandé qu'ils soient revus à la hausse.

Dans un contexte de point d'indice bloqué, de suppressions de postes, du gel des primes et indemnités et de l'augmentation de nos missions, cette revendication est plus que légitime.
Néanmoins, il faudra être en mesure de mobiliser pour obtenir une augmentation importante de ces ratios.

L'APS (allocation prévoyance santé)

Le gouvernement s'apprête à ponctionner massivement le budget de la sécurité sociale par une politique d'austérité qui ébranle ses fondements tels qu'ils ont été définis dans le programme du Conseil national de la résistance : «On cotise selon ses moyens et on reçoit selon ses besoins». C'est une attaque sans précédent.

Les dépenses de santé progressent, les déremboursements des soins s'intensifient, les cotisations aux mutuelles augmentent, des agents lâchent leur couverture mutualiste pour payer leur facture EDF. Le CASVP a fermé des dispensaires et ne rouvre pas quand il le pourrait comme à l'EHPAD Anselme Payen dans le 15ème.

« L'augmentation » de 5 points d'indice majoré au 1/01/2015 (23€15) pour les agents de la catégorie C va avoir des effets pervers sur l'attribution de l'APS mensuelle aux agents dont l'indice brut va dépasser l'indice 350 puisque en gagnant 23€ de plus, certains vont perdre le bénéfice de cette allocation d'un montant équivalent à l'augmentation de salaire... 
La CGT est intervenue à ce sujet auprès du maire de Paris pour que l'APS soit revue à la hausse et étendue beaucoup plus largement.

Nous avons demandé à la directrice générale de soutenir son personnel sur ce point qui touche directement à la santé des agents.

La mairie de Paris est-elle capable de comprendre que l’accès aux soins, la meilleure capacité à développer et conserver une bonne santé pour les travailleurs est un gage de meilleur travail.

Les soignants des EHPAD

Les soignants devraient bénéficier d'une NBI et ils sont volés par la mairie de Paris parce que le statut spécifique de la Ville et du CASVP permet ce vol. La CGT n'aura de cesse de réitérer cette revendication jusqu'à satisfaction. Quand ce préjudice sera t-il réparé ?

La directrice générale met en avant la difficulté pour le CASVP de « toucher » à la délibération qui cadre la NBI sous le prétexte que le contrôle de la légalité pourrait remettre en cause toutes les attributions de NBI au CASVP...

Un argument qui ne tient pas la route puisque, le 25/10/2012, la direction du CASVP a modifié la délibération pour attribuer une NBI aux responsables (15 points) et adjoints aux responsables (10 points) des plates-formes du service d'aide et d'accompagnement à domicile.

Quant aux agents sociaux utilisés comme aides soignants, l'attribution d'une IAT3 est méritée mais non attribuée et pour se faire pas besoin d'une nouvelle délibération sur la NBI...

Contractuels

L’accord ARTT n’est toujours pas appliqué aux contractuels, ils ne bénéficient pas de jours de RTT. Les collègues contractuels soignants sont obligés de poser un CA pour couper la grande semaine de travail. La possibilité d’avoir 3, voir 2 semaines de congés consécutives est impossible car la majorité de leurs CA est absorbée dans le cycle de travail.
Une situation qui ne peut plus durer et que la direction du CASVP déclare entendre, mais ne fait rien pour y remédier.

Au CASVP 72% des agents ne bénéficient pas de la restauration collective

Le subventionnement des œuvres sociales, c'est notre argent, il s’agit du salaire différé et chaque agent devrait pouvoir en bénéficier d'une manière ou d'une autre.
La CGT considère que dans une période de crise où les attentes des personnels sont fortes en matière sociale, la Mairie de Paris doit impérativement :
Ouvrir des restaurants de proximité afin d’accueillir les personnels qui en sont dépourvus, notamment dans l'est parisien, mais aussi pour ceux qui du fait de l’ouverture des services en continu ont un temps trop court pour déjeuner.
Revoir les droits d’accès qui ne tiennent pas toujours suffisamment compte de la réalité des rémunérations.
Rétablir le repas dit « social » à moins de 3€ dans tous les restaurants de la Ville.
Redéfinir la politique d’accès aux restaurants pour tous, quels que soient les horaires de travail ou les fonctions.
Au titre de l’égalité de traitement, attribuer des tickets restaurants aux personnels qui ne peuvent bénéficier de la restauration collective.

Aucune solution n'est apportée par Madame la directrice générale.

Les effectifs

La plupart des agents se plaignent des conditions et de l'organisation de leur travail.
La complexité grandissante des tâches, l’individualisation du travail ou encore les exigences accrues des services centraux entraînent une augmentation des risques psychosociaux.

L'augmentation de l'absentéisme en est une conséquence directe parce que quand on souffre à son travail, on est plus souvent malade.

Le manque d'effectifs entraîne une détérioration des conditions de travail et une augmentation de la polyvalence suite aux réorganisations imposées. Le seul but est de gagner en productivité et en flexibilité.

Des glissements de taches, des compétences nouvelles et une adaptation continue pour compenser le sous effectif sont demandés aux aides soignants (distribution des médicaments, prise des tensions, informatisation du dossier soin, remplacement au pied levé dans les étages, etc..) sans contrepartie salariale. De plus en plus les directions locales mettent en place la polyvalence, en demandant aux agents de se remplacer mutuellement pour pouvoir partir en CA. Tout ceci dans le seul but immédiat de diminuer des postes d’Iinfirmiers et à moyen terme d'aides soignants.

Les adjoints administratifs se voient confier des tâches de plus en plus complexes et des missions dévolues auparavant aux secrétaires administratifs. La polyvalence imposée entraîne une surcharge de travail qui tend vers l'épuisement professionnel. La compensation se fait attendre.
Cette polyvalence sur le principe du “bouche-trou” est globalement rejetée par tous les agents (EHPAD, restaurants, sections, PSA, aides à domicile...)

Quant aux secrétaires administratifs, s'ils occupent des postes stratégiques et forment la véritable ossature des services du CASVP, ils doivent gérer seuls les insuffisances de moyens dans des fonctions qui exigent de plus en plus de responsabilités et des dépassements horaires imposés par la démarche qualité, la labellisation, la fourniture de tableaux de bord et de statistiques souvent dénués de sens. Bien entendu, il n'y a aucune compensation salariale.
Avec des effectifs au taquet dans tous les services et les agents au bout du rouleau, la CGT a alerté madame la directrice générale sur les conséquences de tels choix qui ne peuvent que dégrader les relations entre les agents et la hiérarchie.

Pour la CGT, la traduction effective de la reconnaissance du travail fourni doit se traduire par une augmentation des ratios d'avancement de grade.

Conclusion

Nous ne développerons pas plus précisément la plateforme revendicative de la CGT, elle a été maintes et maintes fois martelée à chaque audience, à chaque CTP et lors de la rencontre du 7/11/2014 avec Mme la directrice générale... Vous la connaissez, les revendications sont légitimes mais avant d'obtenir satisfaction, il ne suffit pas de poser les revendications une fois, il faut qu'elles soient incessamment remises sur le tapis, la CGT s'y emploie et vous pouvez compter sur ses militants et ses syndiqués pour ne pas lâcher prise.

Des meilleures conditions de travail et de vie, c'est l'essence même du syndicalisme. Nous avons gagné les 35 heures, l'avancement d'échelon au minimum pour tous, l'APS... Alors que le gouvernement ne pense qu’à libéraliser, privatiser, déréglementer et instiller la concurrence entre les travailleurs, la mairie de Paris emprunte la même voie. Nous ne devons pas céder à la fatalité, mais revendiquer toujours et encore.