● Main basse sur les oeuvres sociales à la Ville de Paris

Lors de l’assemblée générale du vendredi 26 juin 2015, la maire de Paris, par un coup de force, a repris en main l’association para-municipale.  L’absence remarquée et remarquable des syndicats SUD SANTE et FO ville de Paris a autorisé cette manœuvre. La ville de Paris avait décidé depuis les dernières élections municipales de 2014, de reprendre «coûte que coûte» la gestion de l’association.


L’opération succède donc à celle de l’ASPP quelques mois plus tôt ! La réserve financière de 927 157 € prévues pour abonder, en 2016, les seuils des tranches des quotients familiaux les plus bas et permettre ainsi de faire partir en vacances les enfants les plus défavorisés a été tout simplement : confisquée !

Madame la maire, madame Hidalgo, reprend donc l’action sociale en main !

Il s’agit d’un retour dans le passé, digne de la belle époque de 1977 où Mrs Jacques Chirac, président et Alain Juppé, trésorier, géraient  l’AGOSPAP.

700 000 € seront donc prélevés sur les fonds propres de l’AGOSPAP pour financer en partie la restauration collective de l’ASPP, à nouveau en déficit cette année !

L’ensemble des organisations syndicales se sont opposées  à cette stratégie bien illusoire au regard des besoins énormes à consacrer à l’action sociale en cette période de crise et de difficultés dans la vie des agents. Seule l’élue du PCF,  du groupe Front de Gauche, a pu s’exprimer différemment, malheureusement cela n’aura pas suffi !

La mairie de Paris à même réussi à instituer deux modes de calcul différents pour définir le montant de la subvention à accorder chaque années aux deux administrations servies par l’AGOSPAP. (La Ville et le Département de Paris, l’Assistance Publique et les Hôpitaux Psychiatriques).

Ainsi, la ville de Paris n’accordera plus 0.5 % de la masse salariale contrairement à l’AP. La somme sera gelée au regard de l’attribution 2014 ! Une prime complémentaire de 240 000 euros pourrait être accordée si l’AGOSPAP remplit les conditions de ses obligations qui lui sont dictées par la mairie de Paris ?

Sachant que la Masse salariale progresse chaque année par le glissement vieillesse technicité, on imagine la dépréciation à attendre de la subvention AGOSPAP d’année en année ? Ainsi, il faudra faire mieux avec moins ! Tant pis, si les enfants de la ville de Paris regardent partir les cars de transports pour les colos de l’Assistance Publique ?

La volonté de la ville de Paris de réduire les moyens financiers consacrés à l’action sociale des personnels trouve les prolongements dans la présentation faite au CTP central du bilan social…

Anecdote !  Le même jour ?

Les aides accordées en 2014 par les assistantes sociales n’auront servies que 98 agents pour 24 136 € contre 45 454 € pour 159 agents  en 2013, alors même qu’elles étaient déjà en nette diminution en 2012 ?

Va-t-on vers la disparition de ces aides sociales ?

Les organisations syndicales présentes à l’AG ou représentées, une fois n’est pas coutume, se sont exprimées ensemble d’une même voix.


Ci-dessous la lettre ouverte lu lors de cette A.G.

Madame, Monsieur,

Nos organisations syndicales CGT-UNSA-CFDT-UCP-CFTC-SUPAP-FSU, ne sauraient se satisfaire du peu d’avancées obtenues lors de ces derniers jours concernant la convention qui liera la Ville de Paris à l’AGOSPAP pour les 4 prochaines années. Nous avons ressenti comme un camouflet, une gifle la reprise opérée par notre employeur des moyens financiers budgétés sur le compte de tiers financeurs 927 157 € prévus afin de nous permettre de lisser les quotients familiaux dans le but d’ouvrir davantage de possibilités aux personnels pour partir en vacances en famille.

Nous proposons de les affecter à des projets associatifs dès 2015. Nous rejetons l’idée même, de désindexer la subvention annuelle fixée depuis de longues années à hauteur de 0.5% de la masse salariale en la figeant au dernier montant accordé en 2014 !

Aujourd’hui, pas plus qu’hier ou que demain, nous n’acceptons d’être absorbés par les décisions du pouvoir politique en place. Des décisions, nous accordant une prime d’objectif en fonction des contraintes fixées par la mairie de Paris, le tout accompagné par des rapports commandés pour orienter ces décisions. Pour autant nous restons ouverts et déterminés dans l’intérêt de tous les personnels quels que soient leur catégories. Cette assemblée générale doit se prononcer en toute transparence et en toute liberté.

A l’issue, la convention qui sera arrêtée, mérite qu’une close revoyure soit intégrée afin de permettre de poursuivre l’analyse et apporter les corrections rendues nécessaires. Ne brisons pas la mixité sociale voulue au seine de l’AGOSPAP et laissons les représentants des personnels poursuivre la visite des centres de vacances des enfants.

Ensemble faisons l’AGOSPAP ! 

La fracture sociale est consommée après la mise au pas de l’ASPP, l’AGOSPAP est rattrapée par la politique de la majorité parisienne. Le bureau de l’AGOSPAP avait pourtant rencontré Mr GREGOIRE adjoint en charge de ces questions le 9 juin dernier ultime séance de rattrapage, malheureusement sans effet. Des propositions d’affectation des fonds avaient été présentées pour 500 000 euros aux quotients familiaux et 400 000 à la billetterie. 


Au bilan le triste constat est celui-ci :

Questions
Ville de Paris
Assistance Publique
Mise en place d’un pôle social au sein du comité technique central
NON
OUI
Mise en place d’une clause de revoyure annuelle de la convention
NON
OUI
Subvention à hauteur de 0.5 % de la masse salariale
NON
OUI
Subvention complémentaire sur contrat d’objectif
OUI
NON
Visite à nouveau autorisée des centres de vacances des juniors
OUI
OUI


Il est donc inutile de dire combien la situation pour les personnels et leurs ayants droits va se creuser. On savait que les retraités de la ville de Paris contrairement à ceux de l’assistance publique ne bénéficiaient pas des avantages des actifs, la situation va donc s’accentuer ! 

Pour autant nous avons quand même obtenu que la gestion s’effectue toujours à partir de la famille, la Mairie de Paris souhaitait que la gestion s’effectue à partir de la catégorie professionnelle dont relevaient les agents ?   
 
Nous avons obtenu, qu’après la vente du siège social par la ville de Paris, le déménagement et les travaux soient pris en charge par la ville de Paris, cela n’allait pas dans ce sens ?

BEAUCOUP RESTE A FAIRE,
LA BATAILLE DE L’ACTION SOCIALE SE POURSUIT,
NOUS AVONS BESOIN DE VOUS !