● Déclaration préalable de la CGT au CHSCT (Comité d’Hygiène de Sécurité et des Conditions de Travail) du 12 octobre 2015


Madame la directrice générale, mesdames, messieurs,

1) Au moment où, dans ce CHSCT, vous allez nous présenter la mission de prévention des risques psycho-sociaux (RPS) du CASVP, vous ne pouvez pas faire l'impasse dans ce cadre, des risques encourus par les agents SDF et des répercussions du mal-logement sur leurs conditions de travail au jour le jour, leur vie de famille et leur santé. 




Vous avez déclaré votre intention de fermer la résidence relais « Les Symphonies » sise 99, Bd Ney 75018 (15 logements et 7 agents concernés).

Alors que les 49 places en foyers d’accueil dédiées aux agents du CASVP sans-abris sont remplies et l’attente pour y entrer ou en sortir longue, nous vous demandons de mettre les 15 logements de la résidence relais « Symphonies » à disposition de nos collègues du CASVP sans toit ou précairement hébergés.

Nous demandons que cette demande soit portée pour avis à l’ordre du jour du prochain comité technique du CASVP (26 novembre 2015), ou qu’un CT extraordinaire se réunisse sur ce point avant délibération du conseil d’administration sur la fermeture des « Symphonies ».

La CGT demande aux organisations syndicales représentatives de s’associer et de soutenir cette demande.

2) Alors que les personnels du CASVP, toutes catégories confondues doivent faire face à des conditions de travail de plus en plus difficiles liées aux suppressions de postes, à la réorganisation des services et du travail, nous constatons que vous vous polarisez sur la chasse à l'absentéisme qui est le plus souvent la conséquence des réorganisations, des mutualisations ou d'une mauvaise organisation.

Vous vous accommodez du manque d'effectifs en accroissant la flexibilité, bon nombre d'agents sont épuisés professionnellement. Jusqu'où tiendrons-nous ?

3) Les agents de Sarcelles vont être pour la plupart redéployés sur l'Ehpad Alice Prin dans le 15ème avec un allongement conséquent de leur temps de trajet.
Ces "mobilités forcées" auront des effets désastreux sur la santé des agents et sur leurs conditions de travail. Il est indispensable que des horaires spécifiques leur soient aménagés, c'est le moins que vous puissiez faire afin de limiter les dégâts.

4) Pour les agents de l'Ehpad Belleville, déplacés à Valsecchi, vous n'avez mis en place aucune compensation alors que l'engagement donné d'un retour après travaux semble compromis ou pour le moins très retardé.

De ce fait nous demandons une contrepartie pour ces collègues dont les temps de trajet sont eux aussi considérablement allongés.

5) Nous assistons actuellement à une déréglementation dans les services, alors même que les instances du personnel n'ont pas été consultées (mutualisation des infirmières de nuit, mutualisation des cuisines d'Ehpad…).

Dans les EHPAD Anselme Payen et Huguette Valsecchi dont les ouvertures sont récentes les conditions de travail sont les plus dégradées (retour en arrière sur les taches des agents sociaux et des aides-soignants), non respect des entretiens de transfert (par exemple mutualisation des agents sociaux du service cuisine sur les deux établissements).

Les dotations au chevet ont baissé (3 agents en moyenne pour 34 résidents sur l’équipe du matin à Valsecchi) et que dire des équipes de garde, 1 agent de moins pour gérer les 33 ou 34 résidents.

Nous demandons l'arrêt immédiat de ces réorganisations « sauvages ».

6) En ce qui concerne la nouvelle organisation de l'action sociale parisienne, vous ne nous donnez aucun signal pour améliorer les conditions de travail des agents, notamment pour les SMS.

7) Vous avez parlé en début d'année d'agenda social, il n'est pas suivi :

  • La situation des SMS devait être abordée, elle est différée.
  • La situation des adjoints administratifs d'animation devait être examinée et notamment la révision de l'accord ARTT (règlement de travail) afin de l'aligner sur les autres collègues travaillant en club et qui bénéficient de 18 JRTT par an au lieu de 8 pour les adjoints d'animation…

Où en sommes-nous ?

8) Les ratios d'avancement de grade sont en cours de négociation, la situation particulière du CASVP au sein des administrations parisiennes du fait d'un contact permanent avec le public, dans un contexte économique plus que difficile entraîne des situations de tension dans les rapports avec les demandeurs d'aide sociale.

A l'heure où notre pouvoir d'achat est bloqué depuis 2010 et en perte constante, nous ne pouvons donc compter que sur l'avancement de grade.

C'est de plus en plus difficile de vivre en région parisienne avec 1 500 euros, ne serait-ce que pour trouver un logement.

Il est donc indispensable que les ratios d'avancement pour 2016, 2017 et 2018 en cours de négociation soient revus à la hausse de manière significative.

Pour rappel, la CGT revendique un déroulement de carrière linéaire, donc un ratio à 100 %, c'est aussi la demande de l'intersyndicale qui appelle à la grève le jeudi 15 octobre 2015.

Merci de votre attention.