● Effectifs administratifs 2016 - Dans les sections, c’est la Débâcle.



Dominique Versini - Florence Pouyol
Le 26 novembre 2015, les représentants du personnel doivent délivrer en comité technique un avis sur la modification des effectifs réglementaires à compter du 1er janvier 2016. La Direction Générale et la Mairie de Paris osent nous présenter un tableau de réduction des effectifs, alors même qu’ils refusent de communiquer les effectifs budgétaires et réels par établissement. 

De nombreux postes budgétaires sont ainsi non pourvus en toute illégalité...


La chasse aux effectifs ouverte en 2008 vire à l’acharnement puisqu’au 1er janvier 2016, la direction du CASVP supprime sur les 20 sections d’arrondissement un nombre de postes considérable. Pourtant les besoins n’ont jamais été aussi élevés.

  • 39 postes de secrétaires administratifs (22 sont transformés en postes d’adjoint administratif) ;
  • 35 postes d’adjoints administratifs ;
  • 4 postes de secrétaire médico-sociale.

Tandis que des attentats meurtriers viennent de secouer Paris et que la reconstruction d’un lien social s’avère fondamental, la suppression de postes d’agents de terrain au Centre d’Action Sociale est insensée.

Dans cette conjoncture où le chômage ne faiblit pas, où le pouvoir d’achat baisse, où le nombre de personnes SDF augmente, la CGT réclame avec force et conviction des moyens budgétaires réels supplémentaires. Nous ne pouvons pas accepter la coupe drastique effectuée dans les effectifs des personnels administratifs des sections. 

Il est donc nécessaire de se mobiliser afin de ne pas se laisser écraser par une charge de travail qui augmente d’année en année avec des effectifs en baisse, l’instauration de la polyvalence et des mutualisations, le boulet « QualiParis » à traîner …

Tout cela, sans aucune reconnaissance du travail effectué (baisse des promotions de grade, salaires et primes gelés, suppressions de postes sur le grade d’avancement d’adjoint à secrétaire administratif…)

Assemblée Générale des personnels des sections d’arrondissement
Jeudi 17 décembre 2015 de 14 à 17 heures
à la Bourse du Travail 3, rue du château d’eau 75010 métro République,
afin de décider des modalités d’action

Cette réunion a lieu sur le temps de travail, dans le cadre des droits syndicaux (temps de la réunion, plus les délais de route). Elle est ouverte à tous.


Une politique de destruction d'emplois à courte vue

Des postes ont déjà été supprimés dans les sections lors de réorganisations internes de services et lors de départs à la retraite, mais aussi purement et simplement par décision unilatérale du Conseil d'administration…

La CGT constate que des services sont fusionnés, des agents déplacés, des missions recadrées, sans aucune concertation, ni avec les agents, ni avec les organisations syndicales.

Nous assistons à des réorganisations de grande ampleur larvées. On réorganise un service dans une section, on fusionne plusieurs autres, on expérimente à l'échelon local et on répercute ensuite cette méthode vers d'autres sections. On touche ainsi à la réorganisation générale du travail sans consultation préalable des organisations syndicales et des salariés.

Le dialogue social est de ce fait totalement rompu puisqu'il n'y a plus d'expression des salariés sur l’organisation du travail, sur le contenu et sur les conditions d'exercice du travail.

Nous sommes dans la logique de la chasse aux effectifs (non remplacement des départs à la retraite, suppressions de postes) et de la diminution de la masse salariale (la déqualification des postes de secrétaires administratifs par des postes d’adjoints administratifs)...

Les services gestion, ressources humaines et les secrétariats des services sociaux sont aux abois.

Les changements d'organisation du travail sont contradictoires puisqu’il fallait il n'y a pas si longtemps organiser le travail par pôles (PA/PH, FAMILLES, ISOLES). Maintenant, on nous fait savoir qu'il faut s'orienter vers une logique de guichet, de services fusionnés et de réception à flux tendu...

Ces réorganisations pèsent aussi lourdement sur les chefs de service à qui on demande de s'adapter et donc d'adapter les conditions de travail des salariés.

Injonction pour eux de fixer des objectifs à leurs équipes avec pour conséquence leur isolement face aux salariés qu'ils auront pressurés un peu plus au nom de la performance et au détriment de la qualité du travail.
Tout cela entraîne une dégradation du travail et des relations sociales avec l'encadrement. Le CASVP n'a pas besoin de cela quand déjà tout se délite.

La conséquence, c’est une montée de la souffrance au travail dans tous les services.

Le fond du problème, c'est le choix d'organisation du travail sans prise en compte des dimensions humaines. Qui réfléchit à donner du sens au travail ?...

La dimension gestionnaire a pris le pas sur la dimension humaine. Des dispositifs de contrôle et d’évaluation des performances se mettent en place. Les résultats chiffrés induisent une pression permanente et l’évaluation individualisée nie l’engagement collectif.

Nous assistons à une intensification du travail, une multiplication des contraintes, la suppression des temps « improductifs », l’isolement des salariés qui sont en permanence débordés.
Compte tenu du malaise ressenti, il est temps d'inverser les priorités et de mettre la satisfaction des besoins du personnel au cœur du projet de service.

Assemblée Générale des personnels des sections d’arrondissement
Jeudi 17 décembre 2015 de 14 à 17heures
à la Bourse du Travail 3, rue du château d’eau - métro République75010,
afin de décider des modalités d’action
Cette réunion a lieu sur le temps de travail, dans le cadre des droits syndicaux (temps de la réunion, plus les délais de route). Elle est ouverte à tous.