● Les 32 heures, vers l'égalité réelle homme/femme

Premier facteur explicatif des inégalités professionnelles, le temps des femmes est très différent du temps des hommes.

Assumant toujours l’essentiel des tâches ménagères, les femmes sont confrontées à des doubles journées, et 30 % d’entre elles sont enfermées dans des emplois à temps partiel, notamment pour les ouvrières et employées.

Le résultat : un salaire partiel, une flexibilité et des amplitudes horaires maximum. C’est ce que l’on appelle le « plancher collant ».


Pour les femmes cadres, c’est le « plafond de verre » : l’impossibilité d’avoir une carrière comme d’accéder aux responsabilités, et une pression permanente – ce n’est pas pour rien que le nombre de burn out est deux fois plus élevé chez les femmes. 


Réduire le temps de travail, c’est permettre aux hommes comme aux femmes d’avoir du temps libéré pour leur parentalité, leurs loisirs et leurs engagements sociaux et sociétaux. C’est aussi, comme le démontre le bilan des 35 heures, un moyen pour réduire le nombre de temps partiel et créer des emplois. 


Baisser la durée légale de travail à 32 heures sans perte de salaire et l’accompagner de politiques publiques de prise en charge de la petite enfance et de lutte contre les stéréotypes, c’est rapprocher le temps des femmes et celui des hommes et se donner les moyens de faire enfin de l’égalité femmes/hommes une réalité.

Sophie Binet