● 8 février 2018, la CGT occupe l'EHPAD HEROLD

Afin de briser la toute puissance de certains cadres dirigeants qui ne respectent plus les personnels, la CGT passe à la vitesse supérieure en occupant le 8 février 2018 l’Ehpad HEROLD située dans le 19ème arrondissement.


Il arrive un moment où la discussion et le dialogue sont impossibles

Nous arrivons à un point de rupture : Des agents sont épuisés par la charge de travail, d'autres en dépression se sentent harcelés et manipulés par un encadrement qui ne concède rien, rabroue et rudoie. 

Dans un contexte de suppressions de postes (127 postes supprimés en EHPAD au CASVP en 2017) et de politiques d’austérité, les agents demandent un minimum de compréhension et de bienveillance compte tenu du travail extrêmement difficile qu’ils fournissent. La direction leur répond par de la maltraitance.

► Tentatives de mise en place de journées de 10 heures, ► plannings imposés, ► demandes de congés incessamment reportées, ► appel à l’intérim limité pour les remplacements, ► pression sur les agents syndiqués où lorsqu’ils font appel au syndicat, ► pétition de soutien à un stagiaire licencié malvenue, ► menaces de rétorsion aux signataires, ► turnover important…

Trop c’est trop

La CGT a pris ses responsabilités et a occupé l’EHPAD le 8 février lançant ainsi un 1er avertissement à la direction du CASVP qui ferait bien d’entendre ce que les agents ont à dire.

L’élément déclencheur

Alors que le 7 février, la CGT propose d’ouvrir une négociation avec la direction de l’EHPAD, suite à un 4ème refus de congés pour nécessités de service à un agent, celle-ci fait mine d’entendre, déclare qu’elle va étudier la demande dans l’après-midi et nous rendre une réponse en soirée. A 17h, la réponse est rendue à la CGT, les congés sont acceptés et la direction invite l’agent à se manifester le lendemain matin. Jusqu’ici tout va bien...

Le 8 février, l’agent appelle et la réponse qui lui est faite sur un ton incendiaire diverge : « On reparlera de vos congés le 15 février à la réunion de planning et on verra si c’est possible. Comme vous êtes passée par le syndicat, vous n’avez pas à m’appeler et il faut voir avec eux » !!!

La sous direction (Diderot) saisie par la CGT a comme d'habitude et sans réserves soutenu les responsables...

C’est cette situation de toute puissance de la direction que la CGT entend dénoncer.

Une insécurité permanente et un stress immense pour les agents qui doivent se taire, être obéissants, disciplinés et soumis pour que leurs droits aux congés soient effectifs.

A Herold, le dépôt d’une demande de congés par chronogestor n’est toujours pas mis en place. L’agent doit faire une demande écrite et la réponse tarde souvent à venir. Le « on verra » est souvent mis en avant…

Une forte délégation de la CGT a donc investi les lieux le 8 février et a demandé que les élus CHSCT soient reçus. Refus de la direction qui déclare ne pas recevoir sous la pression.

Le pompon : deux cadres dirigeants d’Herold invoquent leur droit de retrait, c’est le monde à l’envers...

La direction déclare avoir été agressée « physiquement » par les militants de la CGT et a exercé son droit de retrait alors qu’il n’y a eu aucun contact avec les représentants du personnel. Toute la scène a été heureusement filmée par un collègue.

La CGT demande maintenant des excuses à la direction du CASVP qui se doit de ne pas soutenir une manipulation supplémentaire de dirigeants prêts à tout pour discréditer les agents, l’action syndicale et la CGT en particulier.

Épilogue

Si la direction d’Herold est prompte à faire valoir son droit de retrait, nous avons pu constater que celui-ci est toujours refusé aux agents en cas d'agression physique par un résident...

Par ailleurs, le registre santé et sécurité au travail n’est pas en libre accès à Herold, c’est à dire disponible à la borne d’accueil sans avoir à le demander à Pierre ou à Paul…

Lorsqu’enfin, le 8 février nous avons pu consulter le registre, il s’est avéré saturé, c’est à dire qu’on ne pouvait plus rien y inscrire...

Suite à ce communiqué de la CGT, un nouveau registre immaculé va sans doute très vite sortir de sa boîte...

Dans tous les cas, les droits des agents ne sont pas respectés...

Rappel de la loi sur le registre de santé et de sécurité au travail (décret 85-603 du 10 juin 1985)

« Un registre coté de santé et de sécurité au travail est ouvert dans chaque service. Ce document contient les observations et suggestions des agents relatives à la prévention des risques professionnels et à l'amélioration des conditions de travail. Le registre de santé et de sécurité au travail est mis à la disposition de l'ensemble des agents et, le cas échéant, des usagers. »

Si la CGT CASVP vient de lancer une grande campagne d’information sur le registre santé et sécurité au travail, c’est qu’elle estime que les agents sont insuffisamment informés de l’existence de ces registres, n’inscrivent aucune remarque alors que les dysfonctionnements sur certains sites méritent d’y être évoqués régulièrement.

En conséquence, les dysfonctionnements relevés par les agents ne peuvent être examinés par les membres du CHSCT alors que cet examen permet de compléter efficacement l’intervention des représentants du personnel.

Pour finir sur l’intervention de la CGT à Herold

La CGT n’est pas décidée à se laisser impressionner par des comportements zélés et maltraitants de certaines directions et multipliera à l’occasion de nouvelles interventions sur site pour faire valoir les droits élémentaires du personnel.

La réduction des effectifs, les contraintes liées aux évaluations internes et externes, les contrats d’objectifs imposés alors que les conditions de travail se dégradent fortement sont pour la CGT incompatibles.

Contrairement à ce que la direction du CASVP essaye de véhiculer, l’action syndicale est plus que jamais indispensable et vitale pour nous faire respecter et consolider nos droits à l’heure ou le gouvernement va essayer de les anéantir.